La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Human Rights Watch, organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme, vient de dénoncer, dans un rapport publié cette semaine, l’accélération des renvois par l’Espagne de mineurs non accompagnés entrés illégalement dans le pays.
"Le gouvernement doit interrompre ces rapatriements jusqu’à la mise en place d’un processus garantissant le bien-être des enfants et, dans l’immédiat, il doit leur donner le même accès à un avocat indépendant que celui accordé aux migrants adultes par la loi espagnole." interpelle l’ONG dans son rapport.
Les autorités d’Andalousie (sud de l’Espagne) ont déclaré qu’elles comptaient renvoyer au Maroc 1000 mineurs non accompagnés placés sous leur garde. Ils ont par ailleurs affirmé que l’engagement du gouvernement marocain de reprendre les enfants est en soi une garantie suffisante de leur bien-être après leur retour.
« L’Espagne prend des risques avec la sécurité de ces enfants », a déclaré Simone Troller, chercheuse sur les droits des enfants en Europe pour Human Rights Watch. « Pourquoi refuser à ces mineurs particulièrement vulnérables les garanties supplémentaires dont jouissent les migrants adultes, notamment le droit d’accès à un avocat indépendant ? »
Plusieurs accords encadrent le rapatriement des mineurs marocains d’Espagne, dont l’un, qui énonce que “Lorsque les mineurs marocains non accompagnés qui ont franchi la frontière espagnole vivent depuis quelques temps en Espagne, ils seront identifiés et la documentation qui accrédite leur nationalité sera expédiée par les soins des autorités marocaines avant de procéder à leur rapatriement.”.
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