« El Principe a été mon premier rôle. J’avais 20 ans et je travaillais le matin et étudiais l’après-midi. […] Je me souviens aussi d’Elite. En fait, je suis descendue la dernière fois au débarras pour récupérer des vêtements et j’ai trouvé la veste que je portais dans la série, que j’ai gardée. Nadia, mon personnage, sera toujours avec moi, car elle m’a tout donné », confie Mina El Hammani à Instyle. La jeune madrilène d’origine marocaine rappelle combien elle a eu du mal à assumer sa célébrité. « J’avais besoin d’échanger avec beaucoup de gens, d’être écoutée… Évidemment, j’ai eu mes moments d’angoisse, mais maintenant, à 30 ans, et avec tout ce que j’ai vécu, je me laisse aller. Je sais qui je suis et j’ai grandi en tant que femme », a-t-elle ajouté.
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Mina El Hammani aborde également les discriminations racistes subies à l’école et estime que les choses doivent changer. « Je pense qu’il est important qu’il y ait un débat dans les écoles, que les directeurs d’école prennent leur responsabilité. À la maison, les parents ont l’obligation d’éduquer leurs enfants, mais dans les instituts et les écoles, ce sont les enseignants qui doivent agir. Je suis très attristée quand j’apprends que des jeunes tentent de se suicider parce qu’ils ne se sentent pas aimés, protégés ou ne peuvent pas vivre la vie qu’ils souhaitent », déplore-t-elle. La jeune femme raconte qu’à l’instar de « n’importe quelle actrice en herbe », elle a été « serveuse » à ses périodes creuses.
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« Je pense que tout s’apprend. J’ai adoré être serveuse parce que les gens me racontaient leur vie. De plus, j’ai travaillé sur la Plaza de Santa Ana et de nombreux étrangers y venaient, ce qui m’a permis d’apprendre aussi l’anglais… Ma pire expérience a été chez McDonalds. J’y suis restée quatre mois et les gens sont devenus très hargneux. Je le dis toujours : si vous vous comportez bien avec la personne qui vous sert, elle vous servira sûrement un peu plus de chocolat dans la glace. Gardez cela à l’esprit (rires) », a ajouté El Hammani qui dirige aujourd’hui une société de production, Quiet Productions. « Nous avons déjà produit le court métrage Rubio cobrizo, réalisé par Pablo Quijano. Nous voulons provoquer des changements dans l’industrie, raconter des histoires. Le public est fatigué de toujours voir la même chose », détaille-t-elle.
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Parlant de ses rêves immédiats, Mina El Hammani confie qu’elle prévoit d’« aller à Los Angeles pendant un mois, apprendre l’anglais et voir comment se porte le marché du travail là-bas », puis « achever la construction de la maison de sa mère au Maroc », un projet qu’elle a « commencé à développer depuis l’époque d’El Príncipe ». « Je suis désolée que mon père, décédé il y a deux ans, ne puisse pas la voir, mais voir ma mère heureuse me rend très heureuse. Ce qui compte pour moi maintenant, c’est que je peux manger, je vais bien, mes chats vont bien et ma famille aussi. C’est suffisant ».