Le Maroc ne faiblit pas devant les « provocations » de l’Espagne qui, face au flux migratoire de cette semaine, a convoqué en des termes peu diplomatiques, l’ambassadrice du royaume à Madrid. Retournée à Rabat « cette semaine » pour des « consultations », Nasser Bourita a estimé « qu’il est important de parler directement de l’état actuel des relations bilatérales entre Rabat et Madrid »
L’ambassadrice du Maroc en Espagne, rappelée à Rabat « ne reviendra pas tant que durera la crise, et elle durera tant que sa vraie cause perdurera ». Nasser Bourita fait référence à l’hospitalisation en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, « dans des conditions indignes d’un État de droit ». Cette attitude vise à éviter « sa comparution devant la justice espagnole » a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, lors d’un bref point devant la presse.
Sur la question de la vague de migrants qui, par milliers, ont rejoint Sebta au début de la semaine, Bourita a déclaré que cette avalanche était due « à la fatigue de la police marocaine après les festivités de fin de Ramadan », mais aussi « l’inaction totale de la police espagnole », qui selon lui se déploie à raison d’un policier pour cent agents marocains dans les zones frontalières.
Au cours du point de presse, le ministre des Affaires Étrangères a dénoncé « la campagne d’hostilité médiatique » menée par des supports espagnols, autant publics que privés, à travers « des couvertures à charge contre le Maroc, impliquant parfois de hauts fonctionnaires étatiques ».