
Le Maroc dénonce les « insultes » de l’Espagne
Le ton ne cesse de monter entre Rabat et Madrid. Alors que l’Espagne accuse le Maroc de faire du chantage sur la question migratoire, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser...
L’ex-président du gouvernement espagnol, José María Aznar a fustigé mardi, la façon dont l’exécutif espagnol conduit la crise actuelle avec le Maroc, soulignant que le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sánchez n’a pas été en mesure d’anticiper sur la réponse marocaine. Toutefois, il a rappelé la responsabilité des dirigeants actuels à garantir l’intégrité territoriale de l’Espagne.
S’exprimant lors du quatrième Congrès ibéro-américain de la CEAPI, José María Aznar a souligné que l’exécutif espagnol aurait pu voir venir ce conflit, critiquant vertement le fait que le gouvernement réfléchisse déjà à des projets pour 2050 alors que sa frontière est « sérieusement menacée ».
« L’Espagne a aujourd’hui un problème très grave avec le Maroc malheureusement et cette crise qui se déroule à Ceuta était prévisible », s’est désolé Aznar.
« On peut tout reprocher au Maroc, mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que ces derniers jours, les dirigeants marocains ont suffisamment prévenu qu’un conflit pourrait survenir. Cette alerte a été négligée et c’est arrivé finalement », a déploré Aznar, faisant allusion aux nombreuses plaintes de Rabat concernant l’accueil, il y a quelques semaines, sous une fausse identité algérienne du chef du front polisario, Barahim Ghali. Celui-ci est hospitalisé dans un hôpital de Logrono, non loin de Saragosse, sous un nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, alors qu’il est poursuivi par la justice espagnole pour des assassinats, génocide, tortures.
Aznar a rappelé que la première chose qu’un gouvernement doit faire est de garantir l’intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens. « Et j’espère qu’à cette occasion, au moins, le gouvernement que nous avons n’abdiquera pas sa responsabilité, tout comme il a abdiqué sa responsabilité dans la lutte contre la pandémie en rejetant le tort sur la Cour suprême », s’est-il interrogé.
Président du gouvernement d’Espagne pendant deux législatures (1996-2004), José María Aznar s’est illustré par ses positions acerbes à l’égard du Maroc envenimant durant sa gouvernance les relations entre les deux pays. La plus grosse crise de cette ère fut celle de l’îlot Persil (Laila), le 11 juillet 2002.
Aller plus loin
Le ton ne cesse de monter entre Rabat et Madrid. Alors que l’Espagne accuse le Maroc de faire du chantage sur la question migratoire, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser...
En visite ce mardi, pour la première fois à Sebta, le président du gouvernement d’Espagne, Pedro Sanchez a essuyé dès son arrivée, de nombreuses huées et insultes de la part des...
Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération espagnole revient sur l’admission d’urgence de Brahim Ghali, patron du...
À Ceuta, on enregistre ces derniers jours de multiples scènes d’expulsions forcées et de violences commises par les forces de l’ordre espagnoles qui jettent en mer des personnes...
Ces articles devraient vous intéresser :