Photo du couple (Midi Libre)
Nicole Nicolas, 83 ans, une retraitée héraultaise, est décédée le 12 décembre après avoir été violemment agressée sur la plage de Moulay-Bousselham au Maroc. Son fils, Hervé, dénonce l’absence de « compassion » et la complexité des procédures pour le rapatriement de leur père, gravement blessé lors de la même agression.
La retraitée et son mari, Daniel, sortaient d’un restaurant lorsqu’ils ont été sauvagement agressés par un inconnu. L’octogénaire est décédée sur le coup tandis que son mari a été gravement touché à la tête. Le couple, résidant en Nouvelle-Calédonie, venait de terminer un voyage de trois mois en Afrique à bord de leur véhicule.
Plus d’un mois après ce drame, les deux fils de la victime sont au chevet de leur père convalescent. Mais avant, il a fallu faire face à une série de formalités administratives. « Les gens sont compatissants. Mais vous avez la barrière de la langue. Vous êtes paumés ! Quand nous avons retrouvé mon père, il s’exprimait de manière incompréhensible. Il a fallu attendre une semaine pour lui annoncer le décès de sa femme… », raconte Hervé, l’un des fils, à Midi Libre.
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Les deux fils enclenchent ensuite une double procédure en urgence auprès de deux organismes d’assurance. « Quand on s’en est rendu compte, il a fallu repartir à zéro. On a parfois eu l’impression que notre dossier était traité comme celui d’un automobiliste en panne sur l’autoroute », dénonce l’orphelin qui estime que « toutes ces procédures devraient être simplifiées. J’aurais presque voulu un numéro Vert ! ».
Leur père a été finalement rapatrié le 27 décembre. Son état de santé est en constante amélioration. Son agresseur et présumé meurtrier de leur mère, lui, a été arrêté par des témoins et séjournerait à la prison centrale de Kenitra. « Quand on sera sorti du tunnel administratif, on prendra peut-être un avocat pour suivre la procédure judiciaire… », ajoute Hervé.