Les tribulations d’un médecin suisse au Maroc
Depuis 2000 qu’il s’est installé dans la région de M’hamid El Ghizlane, dans le sud marocain, près de la frontière avec l’Algérie pour y développer un tourisme écologique, le...
La mésaventure de Maha Tazi, racontée sur son compte Facebook, fait jaser. Jeune professeure et chercheure à l’université Concordia de Montréal, cette Marocaine détaille comment elle a été victime de « comportements déplacés et racistes ». Alors qu’elle se préparait à prendre un vol d’Air Arabia en direction de Casablanca, elle a été bloquée à l’Aéroport de Barcelone, sans bagages.
« Tout commence avec un excédent de bagage de 2 kg, au moment de l’embarquement », se met à expliquer, aux confrères de HuffPost Maroc, Maha Tazi, qui, finalement, s’est résolue à prendre son vol auprès d’une autre compagnie aérienne pour rejoindre Casablanca, après 3 jours d’attente. « Au moment de l’enregistrement des bagages, cette personne m’a demandé de retirer le surpoids ou de dégager ma valise. Lorsque j’ai menacé de signaler cette agression verbale à un membre de l’équipage, elle m’a répondu : "Va, va faire une réclamation, ma tsed3ich lia rassi (ne me casse pas la tête)” », confie la jeune marocaine, Docteur en communication.
C’est alors qu’elle s’exécuta en allant déposer sa plainte, accompagnée de deux témoins. Cependant, une fois sur place, elle retrouve l’hôtesse en question aux côtés d’une collègue espagnole. « Elle s’est alors justifiée auprès de sa collègue en affirmant que je l’avais insultée en arabe, avant de s’emparer de mon passeport et de déchirer ma carte d’embarquement », s’offusque Maha Tazi, qui dit avoir été menacée par l’hôtesse en question, déterminée à ne pas la laisser monter dans l’avion. Pour preuve, poursuit-elle, « quand j’ai essayé de reprendre mon passeport, elle m’a agressée physiquement comme le montrent les traces sur mes mains », fait-elle savoir.
Chose curieuse, la collègue espagnole, à son tour, a empêché Maha Tazi de monter dans l’avion pour motif de « mauvaise attitude », lui disant qu’il fallait mieux qu’elle s’achète un autre billet afin de « retourner pour de bon dans son pays ».
Suite à cela, elle passera trois jours sans ses affaires. Elle finira par prendre un autre avion à ses propres frais pour rentrer. « Je suis sans mes bagages depuis dimanche soir, et ils ont dit qu’ils me les enverraient demain soir à Casablanca », fait-elle observer. En réalité, la compagnie aérienne lui avait proposé un vol de remplacement en direction de Fès, alors qu’elle se dirigeait vers Casablanca.
Contactés par les confrères du HuffPost Maroc, les responsables de cette compagnie émiratie, qui semblent bien informés de l’affaire, ont dit « porter une importance particulière à la plainte de Maha Tazi ».
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