La mère de Nahel déboutée : la plainte contre Jean Messiha classée sans suite

6 juillet 2024 - 13h00 - France - Ecrit par : S.A

La mère de Nahel, mort à Nanterre le 27 juin 2023, tué par un policier, qui a porté plainte contre l’ex-figure du Rassemblement national (RN), Jean Messiha pour « escroquerie en bande organisée » et « recel de cette infraction » n’a pas eu gain de cause.

Mauvaise nouvelle pour la mère de Nahel. Vendredi, le parquet de Paris a fait savoir que l’enquête sur la cagnotte lancée par Jean Messiha en soutien à la famille du policier qui a tué le jeune Nahel « a été classée sans suite le 13 juin 2024 au motif qu’aucune infraction n’apparaissait suffisamment caractérisée ». La cagnotte s’est élevée à plus de 1,6 million d’euros. Elle a été versée à Florian M., fait savoir Le Monde. En lançant cette cagnotte, Jean Messiha disait avoir voulu soutenir « la famille du policier de Nanterre, Florian M., qui a fait son travail et qui paie aujourd’hui le prix fort ». Le fonctionnaire de police avait été placé en détention provisoire pendant cinq mois.

À lire :Mort de Nahel à Nanterre : la reconstitution contredit la version des policiers

En juin 2023, la mère de Nahel avait, par le biais de son avocat, Yassine Bouzrou, porté plainte contre Jean Messiha pour « escroquerie en bande organisée » et « recel de cette infraction ». L’avocat dénonçait des « manœuvres frauduleuses visant à tromper les personnes » susceptibles de participer à la cagnotte. La mère de la victime reproche à Jean Messiha d’avoir révélé les informations du fichier du traitement des antécédents judiciaires de Nahel pour le « criminaliser » et créer un mouvement de soutien au policier ayant tiré. Il a également présenté Nahel « publiquement et mensongèrement comme un multirécidiviste », complète la plainte.

À lire :Nahel tué par un policier : la cagnotte de la honte de l’extrême droite

Le décès du jeune homme de 17 ans « avait relancé en France le débat sur les violences policières » et déclenché une semaine d’émeutes partout en France, notamment à Lyon, Marseille et en banlieue parisienne et une centaine de mairies avaient été dégradées.

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