La mère de deux kamikazes marocains a été condamnée à deux mois de prison et écrouée, pour avoir introduit un téléphone portable dans la prison de Salé où est détenu un autre de ses fils. Elle a été trouvée en possession d’un téléphone portable et les autorités pénitentiaires la soupçonnent d’avoir voulu le donner à son fils, Othmane Raïdi.
Jugée jeudi, Rachida, 46 ans, a aussitôt été écrouée. Mère de six enfants, elle a été abandonnée par son mari et habite une masure faite de parpaings et de tôles ondulées à Douar Skouila, l’un des 370 bidonvilles de Casablanca, la métropole économique du Maroc. L’introduction d’objets non autorisés dans l’enceinte de la prison est passible de deux mois de prison ferme selon le code pénal marocain.
Agé de 17 ans, Othmane Raïdi avait été arrêté après les explosions des 10 et 14 avril à Casablanca. Ses deux frères kamikazes, Abdelfettah et Ayoub Raidy, s’étaient donnés la mort, le premier le 11 mars en actionnant des explosifs qu’il transportait sur lui dans un cybercafé de Casablanca et le second le 14 avril dans la déflagration de sa ceinture d’explosifs, dans le quartier Al Farah.
Othmane Raïdi est en détention provisoire à Salé avant d’être jugé pour appartenance au mouvement islamiste radical Salafia Jihadia et au groupe des kamikazes Abdelfattah Raydi et Ayoub Raydi.