Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.
Le maintien de l’aide de l’Etat sur les farines, et donc du pain au Maroc, est vu d’un mauvais œil par les boulangeries de Melilla. Pour elles, non seulement cela leur fait une concurrence déloyale vu son prix, mais en plus il est "moins hygiénique et moins sûr".
La crise que connaît l’Espagne, touche fortement les boulangeries, cafés et restaurants. Au centre de Melilla, enclave espagnole au nord du Maroc, le secteur souffre et le fait savoir en attaquant le pain en provenance du Royaume.
Non seulement il y a moins de clients dans les restaurants et les bars de la ville, mais en plus l’importation du pain, de la farine et autres pâtisseries font énormément de mal aux boulangeries de la ville. "Ils n’achètent plus comme avant", déplore un boulanger du centre de la ville interrogé par le site El Faro, qui se plaint du maintien de la subvention au pain marocain.
Le prix pratiqué au Maroc est imbattable : 1,50 dirhams, soit moins de 15 centimes d’euros. De plus, beaucoup d’habitants préfèrent aller dans les quartiers arabes de Melilla pour acheter du pain à moins de 20 centimes d’euros, bien moins cher que celui vendu dans les boulangeries de la ville.
Mais il n’y a pas que le pain qui fait concurrence, il y a tous les autres aliments. Dans l’imaginaire collectif des habitants de Melilla, tous les produits sont moins chers au Maroc que dans leur ville, fruits et légumes compris.
D’après un boulanger interrogé par El Faro Digital, il est plus commode d’acheter le tout à Melilla, car c’est plus proche, mais s’ils en avaient la possibilité beaucoup le chercheraient au Maroc. Mais insiste-t-il, les pains marocains et espagnols sont très différents. Celui de Melilla est beaucoup plus sûr et surtout plus hygiénique.
Mais la vengeance est un plat qui se mange froid. Avec la baisse des subventions décidées par le gouvernement marocain sur les hydrocarbures, l’essence sera, d’ici octobre, moins chère à Melilla qu’au Maroc. D’ici là, il ne sera pas rare de voir un nouveau type de contrebande...
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