Les mineurs marocains, une équation très difficile à résoudre à Sebta
En tout, 500 mineurs marocains sont entrés clandestinement à Sebta, soit cinquante chaque mois depuis l’été dernier.
Les autorités de Melilla ont mis à la disposition des mineurs en situation irrégulière trois centres de détention, au niveau de la ville. Les enfants sont contraints de vivre dans des conditions sanitaires déplorables et inhumaines. La plupart d’entre eux se retrouvent souvent dans les sentiers de la ville, où la violence sexuelle fait légion.
Vivant dans la misère et l’humiliation au sein de ces centres, les jeunes marocains sont soumis à un régime esclavagiste de la part des responsables, écrit le quotidien Assabah. Cette situation a poussé des défenseurs des droits de l’homme, aussi bien à Nador qu’à Melilla, à solliciter la tenue d’une audience devant le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés et le Conseil international des Droits de l’homme, et à préparer des lettres aux gouvernements marocain et espagnol, afin de dénoncer les pratiques humiliantes auxquelles sont soumis des adolescents marocains dans les centres pour mineurs de la ville.
Les dortoirs des centres sont sous forme de hangars, où sont alignés des lits en fer rouillés, par dizaines, puis des matelas sales sans couverture ni oreiller. Plus de 75 mineurs marocains sont cloîtrés dans chaque salle du dortoir aux odeurs nauséabondes. Les toilettes, dépourvues d’eau chaude et de douches, ont été transformées en des dépotoirs d’ordures.
Le quotidien ajoute que plus de 700 mineurs marocains sont placés dans les trois centres de la ville, dont 50 filles. Certains mineurs, dépités par les conditions de vie inhumaines des centres, préfèrent fuguer et se retrouvent "Sans domicile fixe" (SDF), exposés aux agressions sexuelles et aux violences. Les autorités espagnoles ont enregistré plusieurs cas de harcèlement sexuel, dont sont victimes des mineurs, marocains, en particulier.
Aller plus loin
En tout, 500 mineurs marocains sont entrés clandestinement à Sebta, soit cinquante chaque mois depuis l’été dernier.
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