Le président de l’Autorité portuaire de Melilla, Víctor Gamero, espère que le Maroc ne va pas exclure la ville, pour la troisième année consécutive, de l’Opération Marhaba.
Le principe de libre concurrence de l’Union européenne n’autorise pas un pays tiers à distinguer l’un ou l’autre port européen comme l’a fait le Maroc en juin dernier en écartant l’Espagne de l’Opération Marhaba. C’est l’observation faite par Gamero lors d’une réunion avec le nouveau chef des ports d’État. Le président de l’Autorité portuaire de Melilla a rappelé à l’occasion qu’en 2020 et 2021, le Maroc a exclu de l’Opération Transit les ports espagnols d’Algésiras, de Motril, de Malaga, d’Almeria, de Ceuta et de Melilla, lesquels ont enregistré d’énormes pertes.
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Sur la base de ce principe, Gamero ne conçoit pas que le port de Ceuta, avec 4 millions d’euros de pertes, bénéficie d’une compensation de 11 millions d’euros pour 2022 contre 8 millions d’euros pour le port de Melilla qui a connu des pertes évaluées à 7 millions d’euros. « Le port de Melilla doit être considéré comme un port stratégique et le Fonds d’indemnisation interport qui lui est alloué doit être revu à la hausse », précise-t-il. Et d’ajouter : « Il n’est pas possible que le plus petit port ait des charges plus importantes, car le passager en provenance de Melilla à destination de Malaga n’a pas de bonus ».