Ces personnes ont répondu nombreux à l’appel à manifester qui a circulé sur les réseaux sociaux toute la journée de mercredi. Le message sonnait la mobilisation générale pour exiger la réouverture de la frontière à partir de 23 h 00. À pied ou en voiture, les manifestants, sifflet en bouche, ont envahi à l’heure convenue le poste frontière de Beni Ensar, fait savoir El Debate, précisant qu’un important dispositif de la police était sur place pour les empêcher d’avancer.
La Coalition pour Melilla (CPM), le principal parti du gouvernement de la ville autonome, a joint sa voix à celle des manifestants pour demander la réouverture de la frontière « tel que promis par Pedro Sanchez lors de sa visite au Maroc ». Dans un tweet, la formation politique a indiqué que « les habitants de Melilla ont attendu ce moment pendant des années ».
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Plus tôt dans la journée, la délégation gouvernementale à Melilla a précisé qu’il n’y a toujours pas de « date précise » pour la réouverture de la frontière, démentant ainsi les rumeurs sur les réseaux sociaux qui annonçaient cette réouverture pour mercredi soir. La frontière « restera fermée, pour le moment », a assuré la délégation.
« Tous les syndicats et associations des forces de sécurité de l’État disent que les points de passage frontaliers ne sont pas du tout prêts à ouvrir, donc nous avons été pris au dépourvu », a déploré pour sa part, Juan José Imbroda, président régional et sénateur du PP, soutenant que cette situation est la conséquence de la décision de Pedro Sanchez de changer de position sur le Sahara de façon « inattendue, apparemment sans réfléchir et sans négocier au préalable ».