Maroc : les chauffeurs de taxis s’organisent
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Le bureau régional du secteur des grands taxis à Marrakech, affilié au Syndicat national des professionnels du secteur des taxis, a affirmé suivre de près « la situation générale du secteur et son évolution alarmante », sonnant la mobilisation pour le succès du sit-in prévu mercredi prochain devant le siège de la Wilaya de la région Marrakech-Safi
Dans un communiqué cité par Kech24, le bureau a énuméré les nombreux problèmes auxquels est confronté le secteur, mettant l’accent sur « l’intrusion du transport mixte dans la zone urbaine de Marrakech et le transport des passagers en toute impunité, en violation du cahier des charges du transport mixte, qui est censé désenclaver le monde rural ». Il dénonce également « l’entrée en service de plusieurs catégories de moyens de transport non autorisés pour le transport des personnes, notamment des voitures particulières via des applications mobiles, ainsi que des tuk-tuks, des motos, des vélos, des tricycles à siège unique ou multiple… ».
Le bureau déplore aussi « le refus du conseil communal de répondre aux demandes d’aménagement de stations modèles dédiées aux grands taxis dans certains quartiers de la ville, ainsi que dans les infrastructures touristiques et publiques », reprochant à certaines entreprises de transport touristique de recourir à des intermédiaires dans les rues de la ville, les centres d’accueil des hôtels et les maisons d’hôtes, violant leur cahier des charges, et ce, malgré l’envoi de plusieurs correspondances et la tenue de réunions avec toutes les administrations concernées.
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Le bureau dénonce en outre la mise en œuvre diligente et rigoureuse des circulaires du ministre en charge du secteur des transports, regrettant l’absence d’un tarif officiel pour les grands taxis opérant en ville, notamment pour les stations des gares ferroviaires, des lignes Supratours et CTM. Dans ce sens, il a appelé les autorités compétentes à trouver une solution au problème de l’accès des taxis à la gare de l’aéroport Marrakech-Ménara.
Le communiqué fustige aussi l’incompétence du gestionnaire du guichet semi-automatique mis en place à l’aéroport, l’application de sanctions professionnelles sur les tarifs en l’absence d’un arrêté préfectoral, ainsi que l’indifférence des autorités face à la demande de modification des arrêtés préfectoraux n°3326 et n°280. Il dénonce par ailleurs la présence permanente, au siège de la province de Marrakech, de personnes se réclamant de syndicats, jouant les médiateurs pour régler les problèmes des professionnels du secteur. Pour finir, le bureau a souhaité l’ouverture d’un dialogue pour parvenir à un consensus sur la question de la durée de vie des taxis limitée à 10 ans.
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