Marrakech sans calèche n’est pas Marrakech
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Le tourisme aux couleurs de la reprise à Marrakech le weekend dernier. Une centaine d’établissements hôteliers sur les 240 qui officient dans la cité ocre, cœur du tourisme marocain, ont rouvert leurs portes, s’offrant quelques instants de bonnes affaires.
C’est une première depuis plus d’un an. Pendant trois jours, Marrakech a brillé de mille feux, rapporte L’Économiste, précisant que c’était tout en veillant au respect des gestes barrières, au grand bonheur des commerçants et des artisans de la médina.
Marrakech doit cette embellie passagère aux touristes nationaux (casablancais, rbatis, fassis et du nord par ces temps de vacances scolaires) et quelques petits groupes russes ou américains qui continuent de choisir la destination Maroc, heureux de se rendre à Marrakech pour y déverser leur trop plein de stress lié à la pandémie. Sans oublier le business pour les villas et les meublés.
Le journal rapporte un taux d’occupation autour de 40 % pour les établissements, notamment les clubs. Bien moins que les unités situées dans le quartier de l’hivernage (triangle d’or) ou les hôtels de luxe ou encore les établissements sur la route de Fès. En revanche, fait observer la même source, les 3 étoiles ont eu moins de bonheur.
Mais, ce tableau d’embellie d’un instant ne rassure pas la plateforme d’AirBnB qui, bien qu’ayant été le théâtre d’un important mouvement, reste toujours impactée par les pertes importantes et préoccupée quant aux perspectives. Et, se prononçant à propos des autorisations de déplacement inter-villes, Mustapha Malik, hôtelier de la place et président de la commission tourisme durable du CRT de Marrakech/Safi suggère : « Si l’on veut relancer réellement la destination, il va falloir annuler cette procédure pour encourager les touristes nationaux à voyager ».
Il convient d’ajouter l’animation et le destin des lieux de divertissements (restaurants, lounges, monuments…), avec un « un calendrier pour les réouvertures des frontières », dont le défaut risque de nous coûter « de disparaître des radars des TO et des vacanciers » martèle Lahcen Zelmat, hôtelier à Marrakech et président de la fédération nationale de l’industrie hôtelière qui dénonce le silence des autorités face à leurs cris de détresse. La conséquence, se désole-t-il, les Français qui représentaient 40 % des arrivées à Marrakech avant le Covid, se détournent de la destination, au grand bonheur des enseignes concurrentes.
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