Les factures très salées pour les entreprises marocaines
L’arbitrage international auquel font recours les sociétés étrangères pour régler les litiges, n’arrange guère les entreprises marocaines. Celles-ci paient un lourd tribut.
La situation des entreprises de la région Marrakech-Safi est critique et le retour à une certaine stabilité ne sera possible qu’en 2022. Ce sont les conclusions d’une étude post-Covid financée par la Banque mondiale et menée par le Centre régional d’investissement (CRI) et l’université Cadi Ayyad auprès de 218 entreprises.
Les entreprises de la région digèrent difficilement la situation imposée par la pandémie du coronavirus. Pour les responsables des sociétés sondées, l’amélioration de leurs activités est conditionnée par le développement du tourisme et de l’industrie. Le secteur du tourisme draine un nombre impressionnant d’entreprises. Mais malheureusement, le confinement lui a infligé une baisse estimée à 90%. Quant au secteur industriel, les dommages sont là mais pas aussi denses que dans le secteur touristique, rapporte l’Économiste.
L’étude a montré que ce sont les entreprises situées à Marrakech et dans la province d’Essaouira qui ont subi plus de revers. 65% de celles de la province de Safi ont assuré n’avoir bénéficié d’aucune aide. En plus de cela, il y a des difficultés liées aux reports des échéances des crédits bancaires et de leasing. La pandémie du coronavirus n’a fait qu’aggraver une situation déjà alarmante, surtout en termes d’accès au financement.
Entre autres propositions pour sortir de la crise, l’étude recommande la suppression des pénalités de retard pour les entreprises qui ont déjà des marchés avec la région, l’annulation ou le report des taxes locales, les factures d’eau et d’électricité, les loyers, les redevances d’occupation du domaine public, surtout pour les secteurs du tourisme et de l’événementiel. Elle propose également d’assouplir les procédures d’octroi de crédits aux entreprises.
Aller plus loin
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