Bilal Kissy : une vie arrachée par des militaires algériens (vidéo)
Parents, amis et proches se sont mobilisés en masse pour dire un dernier adieu à Bilal Kissy, vacancier français, abattu par des garde-côtes dans l’espace maritime algérien...
Au Maroc, le club des avocats a décidé de poursuivre l’Algérie devant des instances judiciaires internationales pour l’assassinat de deux Franco-marocains par des garde-côtes dans l’espace maritime algérien alors qu’ils faisaient du jet ski avec des amis et s’étaient égarés.
Dans une déclaration à Médias24, le Club des avocats au Maroc par la voix de son président Mourad Elajouti dit condamner vigoureusement « l’attentat terroriste meurtrier et barbare perpétré par les militaires algériens à l’encontre de civils marocains en état de détresse en mer et entend saisir le Tribunal International du Droit de la Mer, les juridictions pénales internationales ainsi que les instances onusiennes ». Selon ses explications, l’État algérien a violé les dispositions de la Convention sur la recherche et le sauvetage maritime (SAR) de 1979 qui oblige tous les États à opérer un sauvetage non-discriminatoire quels que soient la nationalité ou le statut des personnes secourues, mais aussi les dispositions de la Convention internationale pour la Sauvegarde de la Vie Humaine en Mer (SOLAS) et les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) du 10 décembre 1982.
À lire : Marocains assassinés par l’armée algérienne : le Maroc ouvre une enquête
Que dit le chapitre 2 § 2.1.10 de la convention SAR ? « Les États Parties doivent s’assurer que l’assistance puisse être octroyée à toute personne en détresse en mer et ce indépendamment de la nationalité ou du statut de cette personne ou des circonstances dans lesquelles cette personne a été trouvée ». Qu’en est-il du chapitre 2 § 2.1.1 de la même convention ? « Les Parties veillent à ce que les dispositions nécessaires soient prises pour que les services requis de recherche et de sauvetage soient fournis aux personnes en détresse en mer au large de leurs côtes ». Lors d’un incident similaire, des pécheurs marocains ont volé au secours de 9 marins algériens perdus près de la ville du Nador dans une zone maritime marocaine, rappelle-t-on.
À lire :Franco-Marocains assassinés en Algérie : la France réagit
Mardi, deux Franco-marocains figurant parmi un groupe de quatre franco-marocains, qui faisaient du jet ski à Saïdia, à quelques encablures de la frontière maritime avec l’Algérie, ont été tués par les garde-côtes algériens. Selon le témoignage de Mohamed Qissi, frère aîné de Bilal, l’une des victimes, ils étaient quatre jeunes gens – trois Franco-Marocains et un Marocain – chacun sur un jet-ski sur les côtes marocaines. « Nous nous sommes perdus, mais on a continué jusqu’à ce que nous nous retrouvions en Algérie. Nous avons su que nous étions en Algérie, car un zodiac noir algérien est venu vers nous, il a commencé à zigzaguer comme s’ils voulaient nous renverser. […] Ils (les occupants du zodiac) ont tiré sur nous. Dieu merci, je n’ai pas été touché mais mon frère et mon ami, ils les ont tués. Ils ont arrêté mon autre ami », a-t-il raconté. Cet autre ami qui se nomme Smaïl Snabé, est incarcéré en Algérie.
Aller plus loin
Parents, amis et proches se sont mobilisés en masse pour dire un dernier adieu à Bilal Kissy, vacancier français, abattu par des garde-côtes dans l’espace maritime algérien...
La famille des deux Franco-Marocains froidement abattus par la marine algérienne dans l’espace maritime algérien alors qu’ils faisaient du jet-ski avec des amis et se sont...
Après le Maroc qui a annoncé l’ouverture d’une enquête, suite à l’assassinat par des garde-côtes algériens, de deux Franco-marocains, perdus en mer à bord de leurs jet-skis, la...
Le ministère algérien de la Défense vient de réagir à « l’affaire » des deux Franco-Marocains tués par des gardes-côtes à la frontière au niveau de Saïdia.
Ces articles devraient vous intéresser :