Face à une crise grandissante liée à l’espace des cimetières au Maroc, Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, a abordé, ce lundi, la problématique devant la Chambre des représentants.
Des Marocains se seraient plaints des appels à la prière diffusés par certaines mosquées de Casablanca. La délégation du ministère des Habous et des Affaires islamiques de la métropole économique aurait même ordonné à certains imams de baisser le volume des hauts parleurs lors de l’appel à la prière de l’aube, pour ne pas déranger les riverains.
La décision ordonnant aux imams de baisser le volume des hauts parleurs au minimum, lors de l’appel à la prière de l’aube (Al Fajr), est signée par la délégation du ministère des Habous et des Affaires islamiques, du quartier Hay Hassani, à Casablanca, rapporte le quotidien Al Akhbar.
La mesure est à l’origine d’une forte polémique à Casablanca, où des voix se sont élevées pour dénoncer cette mesure, trouvant étrange que des citoyens musulmans se plaignent de l’appel à la prière, mais ne trouvent rien à dire quant au vacarme provoqué par les boîtes de nuit.
La délégation du ministère des Habous a même appelé certains imams à ne pas faire entendre l’appel de la prière de l’aube hors des murs des mosquées, affirmant avoir reçu plusieurs doléances principalement de personnes âgées, se plaignant du bruit provoqué par certains imams lors de l’appel à la prière.
En 2008, Nouzha Skalli, ancienne ministre marocaine de la solidarité avait appelé lors d’un conseil du gouvernement à régler les décibels lors de l’appel à la prière de l’aube, pour ne pas déranger les touristes. L’intervention de l’ancienne ministre PPS avait soulevé une forte polémique au Maroc.
Mise à jour du 20 mars : le ministère des Habous a publié un communiqué dans lequel il fait part de l’existence d’une circulaire, mais que celle-ci date du 20 février 2007. "La circulaire précitée a été rendue publique par la délégation régionale des Affaires islamiques dans la région du Grand Casablanca le 20 février 2007, conformément aux règles et recommandations contenues dans le Guide de l’imam, du sermonnaire et du prédicateur publié par le ministère en 2006 et approuvé par le Conseil supérieur des Ouléma."
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