La police espagnole vient de démanteler un réseau criminel spécialisé dans la traite d’êtres humains, et coupable d’enlèvement, de séquestration et d’exploitation sexuelle de ressortissantes marocaines et subsahariennes. L’opération a été rendue possible grâce à une série d’investigations menées par les policiers espagnols depuis juin 2020.
Les faits de prostitution ont eu lieu dans des maisons appartenant à un individu dont l’identité n’a pas été dévoilée. Les femmes exploitées sont pour la plupart du temps enlevées avec violence et installées dans ces maisons situées dans la région d’Almeria. Selon 20minutos, le réseau exploitait la situation précaire et vulnérable des ressortissantes subsahariennes et marocaines, généralement clandestines, pour abuser d’elles, en se servant d’elles comme des objets. Elles sont « cédées » à quelques euros aux clients pendant une dizaine de minutes, révèlent les sources du journal en ligne. Pire encore, elles doivent se prostituer jusqu’à quatorze heures par jour.
En plus de ce réseau criminel dans la région d’Almeria, la police a mis hors d’état de nuire, une autre bande criminelle composée de quatre personnes, dont une femme, dans la zone de l’Extremadura. Cette bande était aussi spécialisée dans le recrutement de ressortissantes marocaines sans papiers dans la péninsule ibérique. Ces victimes sont embauchées dans les bars les cafés, avant d’être forcées à la prostitution dans des maisons closes. Les passeports et les pièces d’identité leur sont retirés pour les laisser à la merci des éléments de la bande.
Récemment, la police a ouvert une enquête à Melilla pour élucider une affaire d’exploitation sexuelle dans laquelle seraient impliqués des éléments de la police espagnole. Le responsable de ce réseau a été interpellé, deux Marocaines sont recherchées et 32 autres individus ont été soumis à l’interrogatoire et auditionnés par les services sécuritaires espagnols.