Le Maroc a aidé la France à déjouer une attaque terroriste
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On en sait un peu plus sur Leila B., la Marocaine de 18 ans, soupçonnée de vouloir commettre un attentat contre une église à Béziers. Dans son journal intime, elle fait part de sa « fascination pour la mort violente », le nazisme ou encore les décapitations de l’État islamique.
L’enquête sur l’attentat déjoué à Béziers grâce aux renseignements marocains avance. Lors d’une perquisition au domicile Leila B., jeune femme interpellée dans la nuit du 3 au 4 avril, mise en examen le 8 avril dernier pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » puis placée en détention provisoire, les enquêteurs ont découvert un journal intime qui indique le profil psychologique de l’accusée. Le Parisien a révélé des extraits de ce carnet. Des sourates incitant au djihad, des schémas de fabrication d’explosif, des dessins de couteaux, de pistolets, de bourreaux de l’État islamique tenant une tête décapitée, un dessin de soldat nazi et de croix gammées… Des extraits qui confirment la fascination de cette jeune femme « déscolarisée » pour la mort violente, le nazisme ou encore les décapitations de Daech.
Quid de ses plans ? « Il est 12h11, je viens de me réveiller et j’ai plein de trucs à faire. Je dois aller acheter une tenue, de l’eau oxygénée, un récipient en verre […] Bientôt tout sera fini, bientôt je me vengerai. À partir de maintenant, personne ne pourra m’arrêter… », écrit-elle le 9 novembre 2020. Il ressort de ses conversations en ligne, notamment sur Telegram avec des individus radicalisés qu’elle avait la rage de tuer. « Les chrétiens, je vais tuer. Couper des têtes. Je vais tuer les gens de l’église, oui Montpellier en France », écrit-elle le 31 mars à un internaute, probablement un djihadiste en Syrie. Leila consigne aussi d’autres projets terroristes dans son carnet, notamment l’attaque de son lycée. « Le jour J, je vais me lever le matin, tout préparer. Vers 9 – 10 heures, je vais buter un de mes voisins puis décider si je bute 3 autres voisins. […] Après je vais au lycée et je commence le massacre. Je vais faire sauter, détruire des trucs, buter tous les gens sur mon chemin », écrit cette fille dont le père est alcoolique et gravement malade.
Lors de la perquisition, les enquêteurs ont aussi fait des découvertes pour le moins étonnantes. Un poster représentant les tours du World Trade Center en feu affiché sur un mur, des photographies du corps mutilé de Samuel Paty, un couteau de cuisine de 30 centimètres posé sur la table de chevet, des bouteilles d’acide sulfurique, d’acétone, alcool à brûler, seringues, fils électriques, etc.
« J’ai dessiné dans un temps proche le plan de l’église que je voyais de ma fenêtre. Je voulais faire une bombe avec le TATP. Je voulais mettre cette bombe dans l’église. Je n’avais pas encore décidé quand je voulais la faire exploser, ni l’horaire ni la date. », a confié Leila aux enquêteurs. Sa famille la décrit comme une enfant en rupture familiale qui vivait recluse. « Je pense qu’il faut la faire voir par des professionnels de santé », suggère son grand-père aux policiers.
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