Chaque année, quelque 1 800 cas de crimes de haine sont enregistrés en Espagne, dont 90 % ne sont pas signalés, déclare à la chaine espagnole La Sexta, Karoline Fernández de la Hoz, directrice de l’Observatoire sur le racisme et la xénophobie. Et pour cause, la « peur » des victimes de ne pas voir la plainte aboutir. « Nous avons besoin d’un rejet social des incidents racistes », a-t-elle ajouté.
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Les cas de racisme sont légion en Espagne. Saad, un jeune marocain, en est une victime. Plusieurs propriétaires ont refusé de lui louer une chambre parce qu’il est un « Maure ». Le jeune homme à la recherche d’une colocation ou d’une chambre, a fini par en trouver, mais une colocataire lui a fait savoir qu’il ne pouvait pas rester parce que son père lui a interdit de vivre avec un « Maure » ou un « gitan ».
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« J’ai essayé d’avoir une explication, de rencontrer son père », explique le jeune homme. La colocataire a tenté de convaincre son père, lui assurant que le Marocain « était bien habillé et avait un travail », mais le père ne voulait rien entendre.