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Un jeune homme d’origine marocaine a été tué par balle dimanche à Castillon-la-Bataille en Gironde. Une enquête pour assassinat en bande organisée a été ouverte.
Plusieurs personnes armées à bord d’un véhicule ont débarqué dans la résidence HLM Robert-Guichard, tirant des coups de feu en l’air sans faire de blessés, avant de se diriger vers une maison à la sortie de la commune, rue Michel-de-Montaigne, où des hommes étaient en train de jouer aux cartes. Les individus ont tiré de nouveaux coups de feu depuis l’extérieur de la maison, dont un a touché à la gorge la victime qui se trouvait à l’intérieur de la maison. Alertés par des témoins, les secours sont rapidement arrivés sur les lieux, mais n’ont pas réussi à ranimer le jeune homme, rapporte Sud Ouest.
Les agresseurs ont pris la fuite. Leur véhicule a été retrouvé abandonné et incendié à Sainte-Foy-la-Grande. La police est activement à leur recherche. Une enquête a été ouverte pour « assassinat en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et violences avec arme », indique la procureure adjointe de Bordeaux, Rachel Bray, précisant que les agresseurs seraient au nombre de six. La victime, d’origine marocaine, « n’était pas connue de la justice », ajoute la magistrate qui informe qu’une autopsie du corps sera réalisée en début de semaine. L’enquête suit son cours. Pour le moment, « il est encore beaucoup trop tôt » pour avancer des hypothèses sur le mobile du meurtre, souligne la procureure adjointe.
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Vincent et sa fille, habitants de la résidence Robert-Guichard, ont été témoins des premiers coups de feu. « Ils connaissaient ceux qu’ils cherchaient, ils les appelaient par leurs prénoms », confie la jeune fille. Et d’ajouter : « C’est un truc de fou, on n’a jamais vu ça ici. La résidence est plutôt tranquille. Dans cette cité, il ne se passe jamais grand-chose ». Un voisin de la victime, rue Michel-de-Montaigne, témoigne aussi avoir « vu un homme à genoux qui pissait le sang au niveau du visage et un autre qui essayait de le soigner. L’impact sur la porte montre que ce n’est pas avec une carabine que l’on a tiré ».
Le jeune homme n’était visiblement pas très apprécié dans le quartier où il réside « depuis environ six mois » selon le voisin. « C’était la java toutes les nuits entre 23 heures et 6 heures du matin. Il y avait beaucoup de passage, des voitures qui s’arrêtaient et repartaient, souvent de grosses cylindrées », raconte-t-il. La mort du jeune homme a suscité une vive émotion dans la commune. « Nous sommes sidérés par ces événements d’une extrême violence. Nous espérons que les auteurs seront très vite retrouvés », a déclaré le maire, Jacques Breillat.
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