Le Marocain a épousé la mineure au Maroc en 2016, avant de l’amener à Castellón où il résidait. Il a interdit à la mineure de révéler leur mariage et de se présenter comme sa nièce. L’homme a ainsi contraint la mineure à faire des tâches ménagères et à le satisfaire sexuellement.
Cette situation a duré jusqu’en 2017, date à laquelle la mineure a été placée sous la tutelle de la Generalitat de Valence qui a soupçonné qu’elle était victime d’agressions sexuelles présumées et de violences sexistes. Lors du procès qui s’est tenu en novembre dernier au tribunal de Castellón, la mineure a indiqué que selon l’éducation qu’elle a reçue, le sexe est un « droit » du mari et un « devoir » de la femme.
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L’accusé, pour sa part, a nié avoir fait subir des mauvais traitements ou violé sa femme mineure. « Elle avait très peur de son mari et voulait toujours faire plaisir aux autres ; elle voulait faire le ménage, cuisiner et faire d’autres tâches même au centre », a expliqué le directeur du centre pour mineurs où la victime a été placée.
Le psychologue qui a pris en charge la mineure a également témoigné au procès, précisant que « ces types d’expériences nuisent gravement à la victime et à sa sexualité ». Et d’ajouter : « C’était une fille soumise, obéissante, émotionnellement instable, influencée par l’histoire de sa vie ». De son côté, la défense du Marocain a annoncé qu’elle fera appel de la décision.