C’est le père de la victime qui a identifié le corps de son fils disparu dimanche soir, dans cette petite localité, où vit un grand nombre de journaliers agricoles marocains. Le cadavre a été découvert dans un bassin d’irrigation par le propriétaire d’une ferme de la région, qui a aussitôt alerté la Garde Civile. Avant même la réalisation d’une autopsie du cadavre, un porte-parole de la Garde Civile s’est empressé d’affirmer qu’il s’agirait d’une mort accidentelle. Une enquête a été ouverte par le tribunal d’instruction d’Almeria pour déterminer les circonstances de la disparition et du décès du jeune garçon marocain.
La localité d’El Ejido est tristement célèbre pour les agressions racistes enregistrées en février 2000 et dont la cible a été la communauté marocaine vivant dans la région. Durant trois jours successifs, une véritable chasse à l’homme avait été menée à El Ejido contre les travailleurs marocains entraînant une soixantaine de blessés, la destruction de logements, d’une mosquée et de divers locaux de marocains, ainsi que des attaques contre les organisations civiles de défense des immigrés.
Le même scénario s’était répété, en août 2003, avec une nouvelle série d’agressions brutales menées contre des Marocains par des hommes circulant la nuit en voiture, armés de battes de base-ball ou de barres de fer.