Le Marocain a été identifié comme l’agresseur principal du policier de 32 ans qui a été pris à partie lundi, par un groupe d’individus lors d’une opération de démantèlement de réseaux de trafic de drogues à Bagnolet. L’agent s’est fait lyncher par ces jeunes après avoir essuyé des insultes du genre : « Tuez-le, c’est un sale chien de flic », « Fumez-le, c’est un schmitt, tuez-le ! ».
Le policier, qui a réussi à s’extirper de cette attaque grâce à l’aide d’un collègue, a porté plainte pour agression. « Je me faisais lyncher au sol. Je continue à recevoir des coups de pied type pénalty pleine tête, je ne suis protégé que par mon casque de moto. […] Ma tête faisait des allers-retours gauche-droite sous la violence des coups et j’entends encore ’on va te fumer, on va te crever, sale fils de pute, sale keuf’", a-t-il expliqué dans le procès-verbal auquel LCI a eu accès.
Après enquête, deux personnes dont le Marocain ont été interpellées mercredi et placées en garde à vue pour violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique. Jeudi, ils ont comparu pour le chef d’accusation de « violences avec ITT inférieur à huit jours » aggravées par la fonction de la victime qui est une personne dépositaire de l’autorité publique.
Le Marocain, né le 13 mai 1989 au Maroc, est un SDF au casier judiciaire vierge. Il a été condamné à deux ans de prison ferme et à une interdiction de séjour dans le département de la Seine-Saint-Denis pendant cinq ans.