Tout est parti de la plainte d’un fonctionnaire du ministère du Transport devant la police de Salé, rapporte Assabah. Dans sa déclaration, il indiquait avoir été victime d’un chantage. La collaboration entre les services de sécurité de Martil et de Salé a permis d’interpeller ces cybercriminels, à l’exception du cerveau de la bande en cavale.
Grâce aux investigations diligentées en collaboration avec les services centraux de la DGSN, le compte bancaire du cerveau de la bande a été localisé. Il s’agit d’un multirécidiviste impliqué dans les crimes de chantage, d’escroquerie et de menaces, connu des services de la sûreté d’Agadir, de Marrakech, Kénitra, Laâyoune, Errachidia, Séfrou, Casablanca, Khouribga et Tétouan. Outre les cybercriminels interpellés, les éléments de la PJ ont également saisi un portable contenant 8 vidéos pornographiques. Elles ont été envoyées au laboratoire des analyses numériques, suite à l’autorisation du procureur du roi pour déterminer les identités des autres victimes.
Les données collectées ont permis d’interpeller l’un des prévenus et sa complice à Khouribga en juillet dernier alors qu’il était en communication avec le fonctionnaire du ministère du Transport. Pour opérer en douceur, les prévenus avaient ouvert des comptes fictifs sur les réseaux sociaux. Ils utilisaient les photos de jeunes filles comme photo de profil avant d’engager les discussions.
Des vidéos ou photos compromettantes étaient obtenues auprès de leurs victimes. Elles étaient plus tard utilisées pour les faire chanter. La victime prise au piège déboursait le pactole exigé, qui était souvent récupéré dans les agences de transfert d’argent par les jeunes filles. En attendant l’interpellation du chef de la bande, les autres membres de ce réseau d’extorsion ont été récemment déférés devant le Procureur du roi.