L’histoire du travesti marocain Chakib, souhaitant quitter le Maroc en urgence, ainsi que celles des centaines de Marocains demandant l’asile en raison de leurs orientations sexuelles (beaucoup de demandes acceptées) y sont probablement pour quelque chose. Les Marocains commencent même, devant les tribunaux étrangers, à dire qu’ils sont gays pour éviter les expulsions. Et qu’ils risquent des traitements inhumains au Maroc…
Le royaume perd deux places cette année, comparativement à l’année dernière, 159ème au lieu de 157ème, dans le classement du Spartacus International Gay Guide, classement des pays les plus et moins accueillants à l’égard des LGBT.
Quatorze critères sont pris en compte par ce « Spartacus » et on peut citer « l’influence religieuse », « les lois condamnant l’homosexualité », « les droits des transgenres », « le droit d’adopter »… Et bien-entendu « l’hostilité des locaux ».
HuffPostMaghreb explique : « Le royaume est ainsi pointé du doigt par le guide pour ses “législations contre l’homosexualité”, “l’influence religieuse”, le fait que l’homosexualité y soit illégale ou encore “l’hostilité des locaux”, point particulièrement mal noté avec un score de -2. Le pays est également noté -1 dans les catégories “persécution”, “meurtres” et “droits des transgenres” ».
Ex-aequo avec le Maroc à la 159ème place, on trouve une vingtaine de pays, dont Haïti, la Zambie, les Maldives, la Mauritanie et le Sénégal. L’Algérie n’est pas indexée dans le classement, mais la Tunisie si (122ème place), l’Egypte et le Soudan sont tous deux à la 179ème place, et la Libye est 190ème.
Pour ce qui est des meilleurs et pires mondiaux on trouve le Canada, la Suède et le Portugal, à la première place et l’Arabie Saoudite, la Somalie et la Tchétchénie en dernières positions. Il y aurait, pour expliquer la chose, des camps en Tchétchénie servant à enfermer, torturer et même tuer des homosexuels.
A savoir que c’est un classement pour ainsi dire général, ne "voulant" pas être rapport avec le tourisme. Mais il reste quand même écrit par un guide de voyage... Des ONG et des rapports étatiques restent susceptibles d’obtenir de meilleures données et fort probablement arriver à un classement différent.