La crise économique liée au nouveau coronavirus touche très durement le Maroc, notamment concernant les rentrées de devises. Parmi les secteurs impactés, celui du tourisme médical, qui vient de faire l’objet d’une demande particulière de la part de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Avec la fermeture des frontières, plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne, comme le Niger, la Mauritanie, la République démocratique du Congo, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Bénin orientent leurs patients atteints de pathologies lourdes vers d’autres destinations concurrentes pour se faire soigner.
Dans le détail, la CGEM souhaite que ces patients africains puissent accéder au Maroc sur présentation d’une attestation de prise en charge par une unité médicale marocaine, ou bénéficier d’un traitement identique à celui réservé actuellement aux ressortissants en provenance de pays non soumis à la formalité de visas.
Aussi souhaite-t-elle une procédure simplifiée et rapide en faveur des patients originaires de pays africains soumis à un visa d’entrée (dont la Mauritanie et la République démocratique du Congo). Le patronat rassure les autorités qu’elle prendra « toutes les dispositions nécessaires tant au départ, à l’arrivée et au retour des patients pour sécuriser cette opération ».
Pour rassurer le gouvernement, la CGEM promet d’exiger un dossier médical complet avant le voyage du patient. Ce dossier sera étudié par les médecins des unités médicales hôtes avant que la décision d’évacuation sanitaire ne soit prise. Le patient devra alors réaliser un test PCR négatif conformément aux conditions exigées pour les ressortissants étrangers en déplacement au Maroc. Elle s’engage également à suivre de près la prise en charge par l’unité médicale hôte en vue de son hospitalisation et garantir son rapatriement vers son pays d’origine à la fin du séjour médical.