L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...
L’Afrique de l’Ouest et l’Europe de l’Ouest sont des destinations de choix pour les exportations marocaines dans le secteur des TIC, dont les ventes dans ces régions totalisent 246 millions de dirhams, selon une étude récente de l’Association des Professionnels de technologies de l’Information (APEBI) au Maroc, financée par la Société Financière Internationale (SFI), un organisme du Groupe de la Banque Mondiale.
Le Maroc renforce sa position dans l’économie du savoir, avec des entreprises marocaines qui exportent des solutions technologiques dans plusieurs pays du monde, dans des domaines aussi spécialisés que la banque électronique, l’intégration de réseaux de télécommunications, l’édition, l’intégration budgétaire et la gestion des dépenses, et l’externalisation via l’ITO (Internet Technologies Outsourcing).
Selon une étude financée par la Société Financière Internationale (SFI) du Groupe de la Banque Mondiale, les vingt-huit membres marocains de l’APEBI ont exporté des produits pour une valeur de plus de 246 millions de dirhams en 2006, dont 59 pour cent provenaient d’entreprises fournissant des services de technologie de l’information et des services de banque électronique. Les deux principales régions géographiques bénéficiant de l’expertise marocaine sont l’Afrique de l’Ouest et l’Europe de l’Ouest.
L’importance de la région européenne, et de la France et de la Belgique en particulier, trouve son origine dans des facteurs historiques et des liens linguistiques, et également dans la décision de nombreuses entreprises européennes de délocaliser certaines de leurs opérations au Maroc, par le biais des investissements directs ou de la sous-traitance.
L’attrait du Maroc comme région d’externalisation augmente par suite de l’accroissement de la demande des entreprises européennes, dont les besoins de délocalisation sont estimés à vingt pour cent de tous les services externalisés, avec un budget total qui devrait avoisiner les trente milliards d’euros dans les dix prochaines années.
L’attractivité du pays pour le marché européen est également renforcée par la mise en oeuvre du Contrat de Progrès 2006-2012 et du projet EMERGENCE, destiné à évaluer la division du travail dans les services électroniques et à développer l’externalisation.
Cette étude de la SFI révèle par ailleurs que les exportations vers les marchés africains, dont le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, représentent 40 pour cent des ventes à l’international du secteur marocain des technologies de l’information et des communications.
Le Moyen-Orient est une autre région porteuse de promesses. Les exportations vers cette région sont encore insignifiantes à l’heure actuelle, raison pour laquelle les salariés du secteur et les autorités ont décidé de renforcer la présence du Maroc lors du salon commercial GITEX de Dubaï, reconnu au plan international comme un stimulus important du commerce dans la région.
Outre l’examen des exportations, l’étude de la SFI cherchait également à identifier les besoins d’assistance en termes de services à valeur ajoutée pour les entreprises exportatrices dans les pays membres de l’APEBI. Grâce au soutien technique et financier de la SFI, un centre de services à valeur ajoutée disposant d’un département exportations est également en cours d’élaboration. Les priorités de ce centre seront l’étude des opportunités stratégiques sur les marchés cibles pour les exportateurs affiliés à l’APEBI et la création d’un service de conseil personnalisé à l’export, pour mieux identifier les maîtres d’oeuvres et assister le processus de références commerciales.
La SFI est un organisme du Groupe de la Banque Mondiale, dont la mission consiste à promouvoir les investissements durables dans les pays en développement par le biais du secteur privé, aux fins d’aider à lutter contre la pauvreté et à améliorer les conditions de vie.
Magharebia - Adam Mahdi
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