Maroc : des mineurs sous la coupe des mendiants professionnels
Au Maroc, nombreux sont les mineurs qui sont exploités par des mendiants professionnels. Ces enfants qui subissent l’asservissement s’adonnent parfois à des activités criminelles.
Le Service préfectoral de la police d’Agadir entend recourir à l’ADN pour déterminer la probable filiation qui existerait ou pas entre les enfants et les mendiants qui les exploitent. Une méthode qui est loin d’endiguer le phénomène.
Recourir à l’ADN. C’est la méthode toute trouvée par les services de la police d’Agadir pour lutter contre l’exploitation des enfants par des mendiants professionnels. Cette initiative fait suite à la découverte de plusieurs réseaux spécialisés dans la mendicité, qui exploitent des enfants et des nourrissons, rapporte le quotidien Al Massae, cité par le360.ma. C’est la moisson des campagnes menées par la police d’Agadir contre la prolifération de ce phénomène, pendant la période estivale.
Le fléau est perceptible dans toutes les régions du Royaume, notamment, dans les grandes villes comme Casablanca, Tanger, Marrakech et Fès, avec la présence de femmes et d’enfants venus d’ailleurs. Les mafias assurent leur transport et s’occupent de leur répartition.
D’après certaines études, la pauvreté ne serait pas la cause de la mendicité. Elle est un métier organisé qui profite grassement à des mafias. Malgré les efforts des autorités locales pour lutter contre les professionnels de ce phénomène, il persiste.
Préoccupé par son ampleur, Bassima Hakkaoui, Ministre de la Famille, tape du poing sur la table. Seulement, elle ne propose pas des sanctions contre les personnes qui viennent en aide aux faux mendiants.
Pourtant, les dispositions du code pénal sanctionnent la mendicité, en l’occurrence, l’article 326 dispose : « Est puni de l’emprisonnement d’un à six mois quiconque ayant des moyens de subsistance et se livrant habituellement à la mendicité en quelque lieu que ce soit ».
De toute évidence, le manque d’application des textes en la matière amplifie le phénomène, d’où, la nécessité d’y faire recours en lieu et place de l’ADN qui engendrerait des coûts pour le Royaume.
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Au Maroc, nombreux sont les mineurs qui sont exploités par des mendiants professionnels. Ces enfants qui subissent l’asservissement s’adonnent parfois à des activités criminelles.
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