Les révélations du journal Assabah font froid dans le dos. Selon des sources sécuritaires citées par le journal, les membres de cette cellule avaient l’intention de mener des attaques d’envergure, d’abord dans la région de Safi avant de cibler d’autres lieux et personnalités dans d’autres villes marocaines. Concrètement, les cinq terroristes avaient prévu de s’en prendre aux services de gendarmerie et de la police de la ville de Safi pour mettre la main sur les armes et les uniformes des agents.
Les armes ainsi subtilisées serviraient ensuite, selon un plan précis et bien élaboré, à attaquer d’autres régions du royaume, ciblant les endroits qui attirent le plus de touristes et de promeneurs. Il est question d’un complexe touristique dans la région de Sidi Bouzid, d’un hôtel de la ville, d’une boîte de nuit et d’un bar. Ces attaques devaient d’abord être menées à l’aide de sabres et d’armes blanches, précise la même source.
Conscients de la terreur qu’ils pouvaient créer, les membres de cette cellule, notamment leur chef, comptaient s’en prendre à des touristes étrangers pour semer la panique parmi les citoyens. Ils s’étaient d’ailleurs félicités de l’attaque terroriste qui a ciblé les deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil en décembre derrnier tout en critiquant la méthode utilisée.
En plus de mener des attaques terroristes au Maroc, ces individus avaient l’intention de rejoindre les rangs de Daesh dans la zone syro-irakienne, révèlent des sources sécuritaires au journal. Leur chef, un certain « Abou Laïth », avait pour habitude de visionner des vidéos de massacre en Syrie et en Irak et de les partager avec ses complices pour les inciter à commettre les mêmes méfaits au Maroc. Etudiant en théologie, il avait rejoint la Mauritanie pour ce qu’il pensait "parfaire" ses connaissances religieuses, tout en tentant des contacts discrets avec des cellules terroristes sur place et ainsi obtenir leur aval pour diriger la bande de Safi.
L’Emir avait tout prévu pour endoctriner ses acolytes et n’hésitait pas à organiser des voyages initiatiques comme ce fut le cas durant l’été 2018 où tout le groupe avait pris la direction de la ville de Sidi Bouzid pour un voyage spirituel qui a consisté en grande partie à discuter de Daesh et de ses méthodes. Pendant ce temps, Abou Laith n’abandonne pas la Syrie et l’Irak et des contacts sont pris sur place permettant à des membres de ce groupe de se rendre en Turquie avec des documents falsifiés. Le Passage en Syrie étant très difficile, ils reviennent au Maroc avant de tomber dans les filets des services de sécurité marocains.