Installé depuis de nombreuses années dans la région de Rabat avec sa femme et ses deux enfants, Nicholas P. faisait face à des charges lourdes de la part des autorités marocaines, notamment « participation à une association terroriste, apologie du terrorisme et non-dénonciation de crimes », révèle la RTS.
Selon l’enquête menée par la police marocaine, l’accusé connaissait un autre ressortissant suisse installé au Maroc, Kevin Z, qui avait lui été arrêté quelques jours plus tôt par la police et risque aujourd’hui jusqu’à 30 ans de prison. Il est poursuivi, entre autres pour « constitution d’une bande en vue de préparer et de commettre des actes terroristes visant à porter gravement atteinte à la sûreté de l’Etat, aide préméditée à des auteurs d’actes terroristes, entraînement de personnes en vue de rejoindre une organisation terroriste et apologie du terrorisme ».
L’avocat de l’accusé a annoncé son intention de faire appel du jugement. « Tous les chefs d’accusation ont été retenus alors que la seule pièce de l’accusation est un PV de la police rédigé en arabe que Nicholas ne parle pas », a-t-il déclaré la RTS.
Pour rappel, les deux touristes, la Danoise Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, et la Norvégienne Maren Ueland, 28 ans, avaient été tuées le 17 décembre dernier par quatre individus près d’Imlil, une zone montagneuse non loin de Marrakech.
Depuis ces assassinats, au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête, dont les ressortissants suisses.