À quelques semaines de la célébration de l’Aïd Al-Adha, le gouvernement s’active pour satisfaire les besoins de la population. En tout, un million de têtes sera bientôt importé.
Le Maroc, méfiant après la révolution tunisienne, aurait acheté une importante quantité de céréales afin de gonfler ses stocks, pour contrer une éventuelle hausse des prix dans le Royaume.
La crise tunisienne aura réussi à semer le doute dans les pays du Maghreb. Craignant de voir le même scénario se dérouler sur leur sol, le Maroc, mais aussi l’Égypte, l’Algérie et la Libye, craignant une hausse des prix alimentaires, ont fait des achats massifs de produits céréaliers depuis le début de l’année.
Le Maroc aurait ainsi lancé un appel d’offre pour l’achat de 255.000 tonnes de céréales dont 155.000 tonnes de blé et 100.000 tonnes d’orge. Le Royaume reste toutefois bien loin de son voisin algérien qui a déjà commandé 1,6 million de tonne, et de l’Égypte avec 1,9 million de tonne.
Le Maroc, l’Égypte et l’Algérie subventionnent tous à hauteur de 40% le prix du pain et donc les importations de blé. Pour éviter des émeutes en raison de la hausse des prix de produits alimentaires, il est donc indispensable pour ces pays de maintenir le prix de ce produit de base, au moins jusqu’à la prochaine récolte.
Ces approvisionnements abondants de céréales, provenant principalement des pays d’Europe et des États-Unis et vendus à ce jour à 255 euros la tonne, pourraient donc représenter un coup dur pour le Maroc. Mais le calme n’en vaut il pas la chandelle ?
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