Le secrétaire général du Parti Justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a dénoncé le capitalisme occidental qui, à terme, nuira au peuple et à l’économie marocaine.
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane compte augmenter le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), qui passerait ainsi d’environ 2300 DH à près de 2500 DH, soit une hausse de 10%, étalée sur deux ans, révèle une source du gouvernement au quotidien Akhbar Al Yaoum.
Benkirane a déjà soumis la mesure à Meriem Bensaleh, présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), mais celle-ci aurait émis quelques réserves à ce propos, avant de proposer une revalorisation de 5%, soit environ 100 DH, ajoute la même source.
Toutefois, "l’écrasante majorité des fédérations sont opposées à une hausse. Du côté des textiliens, il n’est pas question de toucher au salaire minimum, "car ils viennent d’appliquer en janvier 2014, l’ultime tranche de la dernière augmentation", rapporte le quotidien L’Economiste.
Au sein du patronat, certaines fédérations proposent une hausse de moins de 5%, mais pas cette année, confient des sources de la CGEM au journal. "D’autres proposent un moratoire. Un troisième groupe serait favorable à la modulation de la hausse en fonction de son impact par secteur".
Les tractations sont lancées. La révision du SMIG figure en tête des revendications des principales centrales syndicales, qui s’attendent à une décision favorable du gouvernement d’ici le premier mai.
Miloudi Moukharek, secrétaire général de l’Union marocaine des travailleurs (UMT), cité par L’Economiste, rappelle à Abdelilah Benkirane qu’il s’était engagé lors de sa campagne électorale à porter le SMIG à 3000 DH, précisant au chef du gouvernement que "c’est bien grâce au vote de cette population que le PJD a été élu".
Pour le quotidien Akhbar Al Yaoum, le gouvernement tente ainsi d’atténuer la pression financière que subissent les pauvres, en raison du renchérissement du coût de la vie, rappelant que le gouvernement islamiste n’a pas tenu ses promesses d’offrir des subventions directes aux pauvres.
La Caisse de compensation profite essentiellement aux riches. Les démunis n’en bénéficient en effet qu’à hauteur de 5 DH par jour. 70% des ressources financières de cette Caisse, soit 43 milliards de DH, atterrissent directement dans les poches des entreprises, des gros agriculteurs, des usines et de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité (ONE), d’après le dernier rapport de la Cour des Comptes.
Ces articles devraient vous intéresser :