Maroc : 4 salariés sur 10 gagnent moins que le salaire minimum
38% des salaires déclarés à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) sont sous la barre du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), et 14% au dessus de 6.000...
La deuxième augmentation du SMIG, prévue pour le 1ᵉʳ juillet, inquiète les entreprises, particulièrement les PME. Avec la crise du covid-19, il sera difficile pour les PME de l’appliquer.
Cette revalorisation du SMIG et du SMAG (salaire minimum dans l’agriculture), est actée en deux phases à raison de 5 % à chaque fois : la première tranche en juillet 2019 et la seconde, le 1ᵉʳ juillet prochain. Cette revalorisation pénalise surtout les entreprises à forte intensité de main-d’œuvre, rapporte l’Économiste.
Grâce à cette augmentation, le SMIG dans l’industrie, le commerce et les professions libérales, passera à 14,81 DH l’heure dès le 1ᵉʳ juillet, ce qui équivaut à environ 2 828 DH bruts (2 637 DH nets) par mois en tenant compte d’une durée de travail de 191 heures par mois. Dans le secteur agricole et forestier par contre, le salaire minimum journalier sera porté à 76,70 DH.
L’autre bonne nouvelle est que "les travailleurs domestiques vont également bénéficier de cette revalorisation du salaire minimum". Le même quotidien rappelle toutefois que cette hausse du SMIG et du SMAG ne peut être reportée à la faveur de l’article 6 de la loi sur l’état d’urgence traitant du report des délais législatifs et réglementaires. Il s’agit d’une date d’entrée en vigueur et non d’un délai, indique-t-on.
Cette deuxième tranche d’augmentation coïncide malheureusement avec une conjoncture marquée par une chute d’activité et de revenu pour les entreprises. En tout, 130 000 entreprises ont recouru à l’indemnité covid-19 pour payer les salaires. L’impact de la revalorisation du salaire minimum sera plus ressenti par les activités qui emploient un grand nombre d’effectifs payés au SMIG et dont le poste des charges de personnel est souvent élevé.
Les entreprises les plus impactées seront les PME. "L’entrée en vigueur de la revalorisation pourrait compliquer les comptes des entreprises au sortir d’une crise sanitaire et économique aux conséquences incommensurables", soutient le même quotidien.
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