Alors qu’elle se rendait sans accréditation auprès des condamnés en 2017 dans l’affaire Gdeim Izik du nom du camp où avaient été tués en 2010 11 policiers et gendarmes marocains près du territoire de Laâyoune, au Sahara, l’avocate française Elise Taulet a été arrêtée puis refoulée vers Agadir.
Elise Taulet n’a pas pu rendre visite à ses clients, les militants sahraouis accusés d’avoir participé aux violences dans le camp de Gdim Izik, près de la frontière au sud et condamnés à de lourdes peines, comme elle le souhaitait en quittant la France pour le Maroc le 24 avril. Et pour cause, elle « a soumis plusieurs demandes pour visiter ses clients afin de savoir quelles sont leurs conditions dans les prisons marocaines », mais « les autorités marocaines ont rejeté son accréditation » retardant ainsi » l’autorisation de la procédure par le ministère de la Justice, l’administration pénitentiaire et le parquet », fait savoir l’agence Europa Press.
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Face à la situation, l’avocate se résigne et prend la route pour rendre visite aux proches des activistes sahraouis à Laâyoune. Après une escale à Tan Tan pour rencontrer Mohamed el Hafed Iazza, un ex-prisonnier ainsi que la famille du détenu El Hussein Bachir Amaadur, elle a été arrêtée par la gendarmerie royale en compagnie de deux accompagnatrices à Oued Elouaer, à environ 100 km au Nord de Tan Tan. Elle sera ensuite relâchée et refoulée vers Agadir.