Vers une flambée des prix des carburants en ce mois de ramadan qui coïncide avec le début du mois de mars ? Les professionnels du secteur de la distribution des carburants à travers les stations-service ont affirmé « ne pas avoir reçu », jusqu’à la soirée de samedi, d’information indiquant un changement des prix à la pompe. « La coïncidence entre le début du mois de mars – qui constitue habituellement, pour les professionnels et les automobilistes, la date de mise à jour bimensuelle des prix de vente finaux – fait que les prix, stables jusqu’à la soirée de ce samedi, restent au même niveau qu’il y a deux semaines », ont déclaré à Hespress des sources professionnelles responsables de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service au Maroc.
« Jusqu’à présent, rien n’est encore confirmé quant aux démarches des acteurs du secteur de la distribution des carburants et de l’importation des produits pétroliers et énergétiques dans le cadre de la mise à jour bimensuelle des prix en vigueur depuis la libéralisation du marché ; ce qui laisse place à une attente généralisée au début de chaque mois, marquée par l’influence et les contextes de la politique commerciale propre à chaque entreprise », ont ajouté les mêmes sources.
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Depuis le 16 février dernier, le prix de vente du litre de gasoil a légèrement baissé. Cette baisse est intervenue après que les professionnels des stations-service au Maroc ont confirmé une diminution du prix de vente de 12 centimes par litre. Les prix de l’essence n’ont, eux, connu aucun changement. D’après la dernière mise à jour des prix (le 1ᵉʳ février), le prix de vente du gasoil a augmenté d’environ 16 centimes, tandis que celui du litre d’essence a grimpé de 20 centimes.
Les propriétaires des stations-service à travers les différentes régions du Maroc ont tenu à expliquer que « les stations ne contrôlent pas l’augmentation ou la diminution des prix des carburants, puisqu’elles se contentent d’appliquer les recommandations reçues des sociétés de distribution, les mises à jour étant généralement uniformes entre ces entreprises ».
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Les hausses des prix des carburants au Maroc « n’ont aucun lien » avec la hausse des prix au niveau international, mais plutôt avec « la suppression de la subvention fournie par la Caisse de Compensation, la libéralisation des prix, à l’augmentation des marges bénéficiaires des distributeurs de plus de trois fois, en plus de l’augmentation des marges de raffinage et de la lourde fiscalité (plus de 3,5 dirhams sur le gasoil et plus de 4,8 dirhams sur l’essence) », a précisé le Syndicat national des Industries du pétrole et du gaz, à la fin du mois de février, soulignant que « les marges bénéficiaires des acteurs du secteur ont augmenté après la libéralisation des prix à la fin de l’année 2015 ».