Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc devrait enregistrer une croissance de 3,6 % en 2024, en tenant compte d’une évolution de 4,1 % des impôts et taxes sur les produits nets de subventions.
Alors que les ministres du Commerce des pays de l’Euromed se réunissent à Marseille, dix jours avant le sommet, à Paris, des chefs d’État et de gouvernement de l’Union pour la Méditerranée, le Maroc pousse ses pions pour promouvoir ce que Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan du pays, appelle un « modèle de partenariat rénové ».
Mardi, à l’occasion d’une conférence organisée avec le Conseil français d’analyse économique, il a défendu la multiplication des « pôles d’excellence » qui peuvent, selon lui, fédérer les investissements du Maghreb et d’Europe. Les délocalisations dans les services bancaires, informatiques et téléphoniques ont fait leurs preuves à Casablanca et à Tanger. Mais le pays veut développer d’autres secteurs.
« Dans l’automobile, l’élargissement européen a été très bénéfique au Maroc », remarque un banquier qui, grâce à l’implantation de Renault-Nissan au nord du pays, attend « entre 70 000 et 80 000 emplois » dans les prochaines années. Le groupe produira sa dernière Sandero à Casablanca en 2009.
Mêmes espoirs pour l’agriculture à forte valeur ajoutée et l’industrie agroalimentaire qui pourrait, selon un spécialiste, « mobiliser 1 milliard d’euros d’investissements chaque année ».
L’argent des migrants
Le message est double. Il s’adresse aux étrangers, qui, tous pays confondus, ont investi 1,2 milliard d’euros au Maroc entre 1999 et 2006. Il s’adresse aussi aux autres pays de la région avec lesquels la coopération économique est souvent difficile.
Le Maroc « active résolument sa traditionnelle solidarité économique, sociale et politique avec le Maghreb, le monde arabe et l’Afrique dont il partage avec les peuples de multiples appartenances, géographiques, historiques et humaines », affirme Ahmed Lahlimi Alami. Cependant, la réalité est tout autre. Les échanges commerciaux dans la zone ne représentent qu’une infime partie de l’ensemble du commerce extérieur de la région.
Il lui faut également mieux gérer l’argent des migrants afin qu’ils participent pleinement au développement économique du pays. La Caisse d’Épargne vient de signer un accord avec un promoteur marocain pour commercialiser en France des biens immobiliers marocains. L’offre, lancée cet été, concernera d’abord les clients de la région Provence-Alpes-Corse. Elle doit être ensuite étendue à l’ensemble du territoire.
Source : Le Figaro - A. R.
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