L’offre offshoring marocaine séduit les investisseurs. Moins d’une année après son lancement, le programme Maroc offshoring porte ses fruits. De fait, le bilan présenté jeudi 14 juin, à Skhirat, est satisfaisant. C’est le Premier ministre, Driss Jettou, qui a présidé la rencontre organisée sous le thème : « Investir dans l’offshoring : le Maroc ici et maintenant ». De nombreux opérateurs économiques publics et privés nationaux et étrangers étaient au rendez-vous.
« L’offre Maroc offshoring inclut l’ensemble des facteurs de compétitivité », précise Jettou. Quant aux chiffres, c’est Salaheddine Mezouar, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie qui a eu la charge de les expliquer. Selon le ministre, les prévisions ont largement été dépassées. En matière d’emploi, 6.000 nouveaux postes ont été créés par le secteur qui a connu l’arrivée de près de 30 opérateurs étrangers. Il s’agit de sociétés comme Cap Gemini, Bull, Axa, BNP Paribas, etc. qui ont choisi la destination Maroc. « Les dossiers de 8 entreprises sont en cours de finalisation dont 4 opérateurs ont procédé à la signature lors de cette rencontre des mémorandums avec le gouvernement. Il s’agit de SQLI, Sofracom, Ubisoft et Intellia », ajoute Mezouar. Dans le même registre, il faut noter également la signature de conventions avec Medz, filiale de CDG, chargée de l’aménagement de Casanearshore et Rabat Technopolis. Selon le Premier ministre, la première plateforme sera opérationnelle en novembre prochain. Tous les efforts seront déployés pour que la structure de Rabat soit prête en 2008. Son aménagement nécessite une enveloppe de près de 3,3 milliards de DH. Cette rencontre a été également l’occasion d’initier la réalisation de FèsShore. Tanger, Marrakech et Oujda attendent leur tour.
Cette rencontre d’évaluation, qui sera désormais pérenne, a également l’occasion pour promouvoir encore plus l’offre marocaine aux opérateurs étrangers présents. Pour ce faire, deux panels ont été au menu de cette rencontre. Le premier a été consacré au volet de la formation considéré comme facteur déterminant pour la réussite de ce projet. Il s’agit de former 20.000 personnes à l’horizon 2009 dans les métiers de l’offshoring. Le second atelier a été consacré au volet infrastructures et incitations. Les responsables marocains ont décrit les avantages des deux plateformes en cours d’aménagement. Ces dernières sont proposées à prix défiant toute concurrence (par exemple 100 DH/m2 à Casablanca). Des ristournes sur l’IR et l’IS sont annoncées.
Le cadre légal
En avril dernier, la circulaire n°9/2007 du Premier ministre a été mise en application avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier de cette année. Il définit le cadre légal dans lequel va opérer le secteur de l’offshoring que ce soit au niveau des obligations, qu’à celui des droits et avantages proposés aux opérateurs. Cette circulaire a mis également en place les structures de suivi de l’offre Maroc. Ainsi, un Conseil stratégique pour l’offshoring et un comité technique ont été créés.
L’Economiste - Nour Eddine El Aissi