Le Maroc prêt à abandonner le dirham pour une monnaie unique africaine
La question n’a jamais été soulevée ni débattue au Maroc, mais l’intégration du royaume au sein de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait...
Quelle position le Maroc devra-t-il adopter face à la nouvelle monnaie, "Eco", de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ? En passe de devenir membre de cet ensemble sous-régional, le Maroc devra résoudre cette équation d’ici 2020, l’année de lancement de la nouvelle devise.
Le samedi 29 juin 2019, à Abuja, les Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO ont décidé de l’adoption d’une monnaie commune, l’ "Eco", en Afrique de l’Ouest, indique le communiqué final de la rencontre qui a réuni les 15 pays membres de l’Organisation. La même source renseigne que ladite monnaie sera adoptée progressivement avec les pays qui atteignent les critères de convergence, en ce qui concerne, notamment, l’inflation et le déficit budgétaire.
Il est à noter que le principe d’un régime de change flexible et une politique monétaire centrée sur la maîtrise de l’inflation ont également été formellement adoptés. Le choix du nom "Eco", pour cette monnaie, a été applaudi parce que respectant les critères préétablis. A ce titre, la Banque d’Investissement et de développement de la CEDEAO
(BIDC), est mise à contribution, pour le plan de financement des investissements communautaires de développement.
Depuis 1975, le Maroc entretient des relations historiques, d’accords commerciaux et de conventions commerciales et tarifaires avec ces 15 Etats qui regroupent 340 millions de consommateurs, avec diverses devises.
Selon une étude, la volonté exprimée par le Maroc d’adhérer à la CEDEAO, en tant que membre à part entière, présente des opportunités mais, également, des défis, notamment, en matière d’investissements et de coopération économique. Toutefois, des barrières surgissent au Nigéria, en Côte d’Ivoire et au Sénégal avec les inquiétudes du Patronat, des acteurs et des leaders d’opinion à cause des entrées, sans frais de douane, sur le marché ouest-africain, de produits marocains plus compétitifs, également européens, turcs ou américains, du fait des Accords de Libre échange et de la puissance du Dirham.
La CEDEAO édifiera plus d’un sur sa vocation de devenir un espace de libre échange et de libre circulation, avec ou sans la participation du Maroc à l’ "Eco", fait observer le communiqué.
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La question n’a jamais été soulevée ni débattue au Maroc, mais l’intégration du royaume au sein de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait...
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