Bank Al-Maghrib évoque la flexibilité du dirham
Dans son rapport annuel 2023, Bank Al-Maghrib (BAM) s’est dit satisfaite des « bonnes conditions » dans lesquelles évolue la flexibilisation du régime des changes.
Le Maroc cherche à réduire la dépendance du dirham aux fluctuations de l’euro et du dollar. Dans ce sens, Bank Al-Maghrib (BAM) s’apprête à mettre en œuvre une réforme ambitieuse attendue depuis de nombreuses années.
Lier le dirham à l’euro et au dollar, mais aussi à un panier élargi de devises, offrant ainsi une plus grande flexibilité à l’économie marocaine face aux variations internationales. C’est l’ambitieux projet que le Maroc entend mettre en œuvre pour réduire la dépendance de son dirham aux fluctuations de l’euro et du dollar et assouplir l’ancrage du dirham à un panier d’euros et de dollars américains d’ici 2026. Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé cette transition dans une interview qu’il a accordée à Bloomberg à Washington, aux États-Unis en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. À l’en croire, cette transition s’inscrit dans un plan d’assouplissement graduel du taux de change, suspendu durant la pandémie de Covid-19. La banque centrale est « techniquement prête » pour cette démarche et les régulateurs élaborent un plan pour la mettre en œuvre, a assuré Jouahri, ajoutant que les banques sont également préparées à cette étape.
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Le Maroc a entamé la libéralisation progressive du dirham en 2018. À l’époque, il avait adopté une marge de fluctuation de 2,5 % à la hausse et à la baisse, au lieu de 0,3 % auparavant. Deux ans plus tard, cette fourchette a été élargie à 5 % tout en maintenant l’ancrage du dirham à un panier composé de 60 % d’euros et de 40 % de dollars. La prochaine étape consiste à se désolidariser de ce panier. Jouahri a tout de même reconnu que la dissociation du dirham n’est pas une réforme facile, car elle nécessiterait d’ajuster le taux d’intérêt directeur deux à trois fois par an. « Ce n’est pas une réforme simple, car la valeur du dirham marocain par rapport aux devises étrangères sera affectée, et c’est une réforme majeure qui aura un impact et la banque centrale portera une grande responsabilité et mettra sa crédibilité en jeu », a-t-il expliqué.
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Le patron de la banque centrale a par ailleurs fait savoir que le projet de loi sur les crypto-monnaies est prêt et attend l’approbation du gouvernement pour lancer le processus de discussion au Parlement.
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