Le pays serait en train de passer à un nouvel horaire légal. C’est le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Boussaid, qui l’a annoncé mardi soir à la Chambre des conseillers. Les réflexions sont donc en cours pour faire avancer l’horaire légal d’une heure.
« Chaque pays appartient à un fuseau horaire selon sa position géographique et l’habitude est que beaucoup de pays ajoutent une heure vers la nuit de samedi à dimanche du dernier week-end du mois de mars vers le coup de 2h et ils y reviennent la nuit de samedi à dimanche du dernier week-end d’octobre », a déclaré à Libé M. Boussaid. Actuellement, les services concernés entreprennent de larges concertations sur la question afin de baliser le terrain à une telle décision.
Mais, encore faut-il prendre en compte toutes les dimensions y afférentes. M. Boussaid a fait savoir, à ce sujet, que l’entame de cette question requiert une attention toute particulière afin d’en maîtriser tous les aspects social, psychologique et humain, et d’en mesurer l’impact sur les coutumes et les traditions. « Il faut dire que la question de l’heure est conventionnelle et que la lumière du jour n’est plus un repère », a-t-il expliqué, avant de préciser que la meilleure équation serait d’ajouter une heure toute l’année à l’horaire GMT. Cela, a-t-il dit, nous permettra de garder la même proximité temporelle avec nos partenaires européens notamment.
Selon le ministre, le débat portant sur cette question a trait à la possibilité de l’adoption du système de double horaire été-hiver à travers lequel la modification de l’heure légale serait par l’avancement d’une heure en printemps/été et la réduction d’une heure l’hivers.
Soulignons que l’heure officielle au Maroc est régie par le décret Royal du 21 juin 1967, qui stipule que l’heure légale sur le territoire national correspond au Temps moyen de Greenwich (GMT) ou Temps universel coordonné (UTC).
Actuellement, le débat est encore ouvert entre les spécialistes notamment, puisqu’il y a une partie qui avance que les avantages en matière économique sont indéniables. Les arguments avancés, dans ce cadre, sont d’ordre économique. En effet, selon le ministre, une telle décision permettrait de réaliser des économies d’énergie et contribuerait en particulier à la rationalisation de la consommation d’électricité. D’autres prétendent pour leur part que cela perturberait le rythme biologique notamment des personnes âgées. Le Maroc, explique le ministre, avait modifié son horaire légal à deux reprises, en 1984/85 pour 19 mois et en 1989 pour un mois.
Libération - Nouri Zyad