Maroc : voici les mesures économiques du comité de veille

20 mars 2020 - 10h30 - Economie - Ecrit par : I.L

Le Comité de veille économique, réuni hier, jeudi 19 mars, pour la deuxième fois au cours de cette semaine, a pris davantage de mesures sociales, économiques et fiscales pour faire face à la propagation du coronavirus.

En attendant de se pencher sur la situation des autres salariés, le comité a décidé d’accorder une indemnité mensuelle nette de 2 000 DH par mois aux salariés déclarés à la CNSS au titre de février 2020.

Outre cette indemnité, ces salariés bénéficient des allocations familiales servies selon les dispositions réglementaires en vigueur au titre de février 2020 pour des entreprises en situation d’arrêt total ou partiel, et ce pendant la période allant du 15 mars 2020 au 30 juin 2020. À ces droits, s’ajoutent l’assurance maladie obligatoire (AMO) au titre de la même période, grâce au Fonds Spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus.

Pour les PME-TPE et les activités professionnelles, le comité a pris des mesures, notamment au sujet des crédits bancaires, dont les échéances pourront être reportées jusqu’à fin juin, et du leasing. S’agissant des échéances, elles pourront être décalées pour les entreprises qui devront arrêter leurs activités. Celles qui les continueront, en raison de la conjoncture, pourront bénéficier de lignes supplémentaires de la part des banques grâce à des garanties additionnelles qui seront mises en place incessamment par la Caisse centrale de garantie.

Au sujet des TPME, le ministre a rappelé qu’elles bénéficieront d’une suspension des charges sociales. Quant au report des dépôts des déclarations fiscales du 31 mars, tant attendu par les opérateurs économiques, le ministre a annoncé qu’il est obligatoire aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’exercice 2019 est supérieur à 20 MDH de faire leurs déclarations dans le délai légal. Par ailleurs, celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 20 MDH pourront, si elles le souhaitent, reporter la déclaration jusqu’à fin juin. La suspension des contrôles fiscaux et des ATD sera effective jusqu’au 30 juin 2020.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Auto-entrepreneur - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Une chercheuse italienne vante les mesures prises par le Maroc

Chercheuse à l’Institut italien pour les études politiques internationales, Lorena Stella Martini loue les mesures proactives et "très strictes" prises par le Maroc dans le but...

Maroc : comment bénéficier de l’indemnité de la CNSS

Pour bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle de la part de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) durant la période allant du 15 mars au 30 juin 2020, deux...

Moulay Hafid Elalamy donne 200 millions de dirhams pour le fonds contre le coronavirus

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’économie numérique, de l’investissement et du commerce, vient d’apporter sa contribution au Fonds de solidarité contre le...

Coronavirus au Maroc : une indemnité de 2000 dirhams pour perte d’emploi ?

Au siège du ministère de l’Économie et des finances, une réunion a eu lieu mercredi 18 mars à 14h, en présence du directeur du Trésor et des finances, Fouzi Lekjaa, du directeur...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : L’envers du décor du statut d’auto-entrepreneur

Quelques années après son adoption, la loi n° 114-13 du 19 février 2015 relative au statut de l’autoentrepreneur a montré ses limites. Seuls les chefs d’entreprise du royaume en tirent grand profit.

Du changement pour le statut d’auto-entrepreneur au Maroc

Le statut d’auto-entrepreneur au Marocfait l’objet de débats au Parlement. En cause, l’équilibre fragile entre simplification administrative et lutte contre les dérives fiscales.

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

Auto-entrepreneur au Maroc : voici le guide fiscal 2024 (pdf)

La Direction générale des impôts (DGI) vient de publier un guide sur le régime fiscal de l’autoentrepreneur. Un document qui reprécise les conditions d’obtention de ce statut ainsi que les avantages fiscaux y afférents.

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.