Une clinique de Tétouan accusée d’erreur médicale après la décès d’une patiente
À Tétouan, la famille d’une patiente décédée des suites d’une hystérectomie, a porté plainte contre une clinique qu’elle accuse d’erreur médicale.
Une jeune femme de 18 ans est morte après avoir donné naissance à son bébé au centre hospitalier Moulay Rachid (ex-hôpital Sidi Othmane) à Casablanca. Sa famille est persuadée que ce décès est lié à la négligence médicale et à la corruption. Le ministère de la Santé et de la protection sociale a ouvert une enquête pour élucider cette affaire.
Salma, âgée tout juste de 18 ans, est décédée juste après son accouchement au centre hospitalier Moulay Rachid (ex-hôpital Sidi Othmane) à Casablanca, rapporte Le Matin.ma. Ce décès a provoqué émotion et colère. Les parents de la jeune maman affirment que leur fille est morte à cause de la négligence médicale et de la corruption. « Ma fille n’avait aucune maladie, sauf l’hypertension apparue dès le 7ᵉ mois de grossesse. Elle n’a pas reçu le suivi médical nécessaire après l’accouchement, c’est pourquoi elle est décédée », raconte sa maman, appelant le ministre de la Santé à « se rendre d’urgence à l’hôpital pour s’enquérir de près de la souffrance des familles pauvres et des malades face à l’indifférence et à l’injustice de certains employés. » La famille de la jeune maman réclame la vérité.
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Selon le père et le mari de Salma, les défaillances notées sont nombreuses : aucun contrôle des médicaments administrés aux mamans, les soins médicaux sont confiés aux femmes de ménage, des chats se baladent partout dans les salles d’accouchement et font peur aux mamans. La mère de la défunte fait par ailleurs savoir que le médecin avait reçu un montant de 1 000 DH en échange de la césarienne. Interrogé sur le montant, un médecin ayant requis l’anonymat indique que c’est tout simplement du chantage. Pour l’accouchement dans un hôpital public, il explique qu’il y a deux cas de figure : si la femme présente le Ramed, elle accouche gratuitement, que ça soit par voie basse ou par césarienne. En l’absence du Ramed, elle serait amenée à payer près de 500 DH en cas de voie basse, et près de 1 900 DH par voie césarienne. « Ce qui est sûr, c’est que le paiement s’effectue à la caisse de l’hôpital qui se charge d’établir une facture », assure-t-il.
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Après le décès de Salma, le ministère de la Santé et de la protection sociale a publié un communiqué dans lequel il dit avoir ouvert une enquête pour élucider cette affaire. Le médecin gynécologue qui a pris en charge la défunte sera donc auditionné, et les responsabilités seront situées.
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