Un réfrigérateur en argile, qui fonctionne sans électricité et peut conserver les aliments pendant 15 jours. C’est l’invention créée il y a quelques années par Rawya Lamhar, une jeune ingénieure marocaine.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement a livré un rapport dans lequel il s’est attardé sur les mafias et contrebandiers qui dépouillent illégalement les plages marocaines de leur sable. Il en ressort que la moitié du sable utilisé dans les constructions au Maroc, proviendrait de l’extraction illégale. Ce qui constitue par ailleurs, un véritable danger pour l’écosystème.
Dans ce rapport des Nations-Unies, le paragraphe qui parle du Maroc le présente comme l’un des pays étant les plus impactés par l’extraction illégale de sable. Le passage en effet parle de la moitié du sable utilisée au Maroc, soit quelque 10 millions de mètres cubes par an, qui serait issue de l’extraction illégale dans les zones côtières.
Le paragraphe en question a pour titre, « Mafias du sable, extraction de sable illégale et contrebande au Maroc », et précise que le sable est « souvent retiré des plages » afin de permettre la construction d’infrastructures touristiques et balnéaires. Cette activité à tout le moins florissante pour les contrebandiers n’est pas sans conséquences environnementales. Le rapport parle de la bande littorale entre Safi et Essaouira où « l’extraction est poussée à son comble, laissant libre cours aux trafiquants qui ont fini par transformer une grande plage en un paysage rocheux ».
Pendant que les parlementaires s’inquiétaient de la situation, le sable vendu sur le marché national provenant de filières clandestines était déjà estimé à 55 %. Pour sa part, Aujourd’hui Le Maroc, en juin dernier, alertait sur le volume inquiétant du sable issu des oueds représentant 16 % des quantités qui circulent sur le marché national, alors que le sable issu du concassage ne dépasse guère les 7,25 %. Le sable dunaire ne dépasserait pas de son côté les 14,49 %”.
Si cette situation peut occasionner un important manque à gagner à l’État et les collectivités locales, le rapport des Nations-Unies pointe le danger écologique qui guette le Maroc si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures urgentes contre le phénomène. Et pourtant, le gouvernement marocain avait adopté en 2017, le décret d’application de la loi 81-12 relatif au littoral qui interdit le prélèvement du sable dans les dunes maritimes, au risque de cinq ans de prison. Malheureusement, son application n’est pas strictement observée.
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