Le premier rapport annuel ainsi que neuf autres rapports thématiques relèvent les insuffisances structurelles qui demeurent en dépit des efforts déployés au cours des dernières années dans la lutte contre la corruption. Fort de ces insuffisances, le Maroc propose une nouvelle dynamique au royaume, qui devra se lancer dans "une projection vers une nouvelle phase dans la lutte contre la corruption". Selon le président de l’INPPLC, il est question pour le Maroc de faire une option impérative pour assurer un changement en profondeur, capable d’infléchir sa courbe de développement et de l’inscrire dans la durée, dans une tendance fortement baissière.
De façon concrète, l’INPPLC a fait des propositions allant dans le sens de l’amélioration de l’arsenal juridique et procédural. Elle a mis un accent particulier sur l’importance de la gouvernance et la lutte contre la corruption comme fondement incontournable du modèle de développement cible. Selon l’instance, le changement escompté dépend de l’aboutissement de la mise en conformité de l’arsenal législatif avec l’esprit et l’énoncé du texte constitutionnel.
Dans le cadre de conformité du système juridique et institutionnel avec les conventions internationales, l’instance a formulé des recommandations relatives à la déclaration obligatoire de patrimoine, à l’encouragement de la dénonciation des actes de corruption, à la réforme du système de la fonction publique et à la poursuite de la réforme du système de blanchiment d’argent, sans oublier le renforcement de la transparence des partis politiques.
L’instance appelle à "une dynamique nationale forte, mobilisatrice et crédible ; fondée sur un changement profond et irréversible ; marquée par une tendance fortement baissière du fléau de la corruption au Maroc ; et matérialisée par des résultats et des impacts perceptibles par le citoyen, de nature à renforcer la confiance et la mobilisation de tous".