Les autorités marocaines ont interpellé depuis septembre 2019, près d’une dizaine d’activistes, artistes ou autres citoyens pour avoir vertement critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux. Une situation déplorable, dénoncée par deux ONG de défense de droits humains.
"Manque de respect dû au roi", "offense aux institutions de l’État", "outrage envers des fonctionnaires publics", sont entrés autres les griefs portés à l’encontre de ces jeunes, en détention pour la liberté d’expression, déplorent Human rights watch et l’Association marocaine des droits humains(AMDH), dans un communiqué conjoint.
Ces deux associations exigent par ailleurs leur libération immédiate et l’abandon des poursuites judiciaires contre eux. Elles soutiennent également qu’aucun des prévenus n’a été poursuivi en vertu du code de la presse et de l’édition, mais plutôt sur la base du droit pénal.
Au nombre de ces détenus, il y a le journaliste Omar Radi, qui risque jusqu’à un an de prison pour avoir critiqué un juge sur Twitter, et deux Youtubeurs condamnés à quatre et trois ans de prison "pour manque de respect au roi".
À ces deux détenus, s’ajoutent les cas de deux jeunes lycéens, condamnés à trois et quatre ans de prison pour avoir respectivement partagé sur Facebook les paroles d’une chanson controversée et pour avoir scandé dans un stade une chanson de rap qu’il avait écrite. À noter que la peine du lycéen compositeur a été réduite en appel, à huit mois.