Un journaliste marocain en détention pour avoir critiqué une décision de justice
Omar Radi, journaliste et militant marocain des droits humains, a été placé jeudi en détention pour un tweet dénonçant une décision de justice.
Manifestation de journalistes à Rabat
La Cour d’appel de Rabat a confirmé le lundi 23 décembre les peines de six mois de prison avec sursis à l’encontre des quatre journalistes pour publication d’informations considérées comme confidentielles.
Selon l’avocat des mis en cause, ces peines ont été confirmées à l’encontre de ces clients avec une amende de 10 000 dirhams (920 €) pour chacun d’eux.
Une plainte a été déposée contre eux, depuis le début de l’année 2018 par le président de la deuxième chambre du Parlement, pour avoir publié des extraits de débats d’une commission d’enquête parlementaire consacrés au déficit de la Caisse marocaine de retraites (CMR). Cette même peine a été confirmée à l’encontre d’un député membre de la centrale syndicale Confédération démocratique du travail (CDT, pour violation du secret professionnel, après leur avoir fourni des informations sur ces débats.
Quant aux accusés, ils marquent leur surprise et estiment avoir fait leur travail d’informer l’opinion publique sur un sujet qui suscitait l’intérêt. Ils entendent saisir la Cour de cassation.
Au Maroc, les journalistes continuent d’être poursuivis selon le code pénal en dépit du nouveau Code de la presse, entré en vigueur en 2016 et qui ne prévoit plus de peines de prison.
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