Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac
Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et...
Au Maroc, plusieurs responsables communaux soupçonnés de fraude fiscale, de détournement de fonds et de spoliation immobilière font l’objet d’enquêtes menées par les services compétents du ministère de l’Intérieur.
Selon Barlamane.com, les présidents de communes relevant des provinces de Médiouna, Berrechid et Nouaceur, dans la région de Casablanca-Settat, sont concernés par ces enquêtes. Les services du ministère de l’Intérieur ont transmis des informations sur ces dossiers à la chambre des crimes financiers près la cour d’appel de Casablanca aux fins d’instruction, indiquent des sources proches du dossier.
Ces investigations s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre la corruption et les crimes financiers dans les collectivités territoriales, précise-t-on. Il est notamment reproché aux mis en cause l’octroi illégal d’exonérations fiscales, des fraudes en matière de transactions foncières et l’exploitation abusive de biens publics à des fins privées. Les présidents de commune concernés auraient usé de leur position pour acquérir des terrains à des prix dérisoires, puis de les affecter à des projets résidentiels de luxe grâce à des dérogations administratives douteuses.
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Les enquêtes ont également révélé des méthodes de dissimulation des revenus et de blanchiment de capitaux. Les prévenus auraient créé des sociétés écrans et fait appel à des intermédiaires financiers pour détourner des fonds et contourner les mécanismes de contrôle fiscal. Ainsi, d’importantes sommes auraient été injectées dans des projets immobiliers à Médiouna, où des terrains appartenant à l’État ont été bradés. Des cas de fraude dans les marchés publics et des « pratiques de favoritisme dans l’octroi de permis de construire » ont été également notés.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a réaffirmé sa détermination à promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques. Le département d’Abdelouafi Laftit a précisé que des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des prévenus, en dehors « des peines de prison, des amendes substantielles et la confiscation de leurs biens » qu’ils encourent en cas de condamnation.
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