Alors qu’ils avaient mis fin à leur grève de la faim au mois de mai dernier suite à la promesse des autorités marocaines de se pencher sur leurs cas, les prisonniers français incarcérés au Maroc entament à partir d’aujourd’hui, le 6 août, une nouvelle grève.
Dans un communiqué , les grévistes écrivent :
« Nous, collectif de prisonniers français détenus au Maroc, déclarons par la présente la reprise de la grève de la faim et ce, à durée indéterminée à compter du mercredi 6 août. »
Contrairement à la première tentative, les grévistes sont un peu plus nombreux, 38 prisonniers au lieu de 22 en mai dernier, et demandent dans cet "ultime appel au secours", une nouvelle fois aux autorités, qu’elles soient françaises ou marocaines, de « mettre un terme à leur souffrance et leur permettre d’être auprès de leurs proches ».
« Exceptionnellement » et à la demande du Roi Mohammed VI, une commission avait été mise en place par les autorités marocaines pour examiner les cas des détenus français en grève de faim. Depuis, selon les détenus, « aucune nouvelle concernant ce qui allait advenir de leur sort ».
En ligne de mire, l’imbroglio diplomatique entre la France et le Maroc suite à la plainte visant Abdellatif Hammouchi, patron du contre espionnage marocain. Depuis, toutes les conventions judiciaires entre les deux pays ont été suspendues.
169 détenus français sont actuellement incarcérés au Maroc, dont 21 binationaux. Les conventions signées entre les deux pays permettent dans certains cas le transfèrement des prisonniers vers leurs pays respectifs pour purger le restant de leur peine. C’est d’ailleurs ce que demandent aujourd’hui les prisonniers français du Maroc.
A noter que la grève de la faim est lancée quelques jours à peine après la décision du Roi Mohammed VI de gracier plusieurs milliers de personnes. Peut-être des espoirs déçus ?
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