Maroc : le mea-culpa de Fresenius Medical Care après les affaires de corruption

Fresenius Medical Care, impliqué dans des affaires de corruption au Maroc mais aussi ailleurs, afin d’obtenir des marchés, affirme avoir radicalement changé. En outre, selon le département de la justice américain, la firme a été condamnée à payer 231 millions de dollars d’amende.

Cette « rédemption » est rapportée par Telquel qui titre son article « Après l’affaire de corruption, Fresenius assure qu’elle a changé ». Le média marocain explique : « Suite à l’enquête du Department of Justice américain, sur des actes de corruption de Fresenius pour obtenir des marchés sur le secteur médical dans certains pays, dont le Maroc, le groupe allemand assure à TelQuel avoir mis en place depuis 2012 des mesures pour éviter que cette situation ne se reproduise ».

Fresenius Medical Care aurait même, selon ses dires, « résolu ces problèmes de manière approfondie et mis en œuvre des mesures correctives ».

En réponse à un mail envoyé par Telquel, le vice-président en charge de la communication du groupe Fresenius, Matthias Link, a déclaré : « lorsque nous avons eu connaissance de cette affaire en 2012, nous avons immédiatement ouvert nos propres enquêtes et impliqué les autorités américaines ». Et on peut citer en ce sens, toujours selon Telquel : « le renvoi du cadre supérieur de FMC Maroc responsable de cette conduite ».

Et ce n’est pas tout ! Frenesius aurait pris d’autres mesures pour, entre autres, « promouvoir une culture de comportement commercial éthique dans l’ensemble de la société ». En outre, les contrôles internes et les programmes de conformité seront renforcés, si l’on en croit Matthias Link.

Soulignons que la firme allemande a avoué être impliquée dans des affaires de corruption dans plusieurs pays, dont le Maroc, l’Angola, l’Arabie saoudite et l’Espagne, cela entre 2006 et 2017. Au Maroc cela lui aurait rapporté environ 3,7 millions de dollars via l’obtention de marchés d’équipement de centres d’hémodialyse de l’hôpital militaire de Rabat et celui d’Agadir.